![les-signaux-extremement-positifs-de-la-dynamique-electorale-en-cours-en-cote-d-ivoire](https://www.linfodrome.com/media/billet/images/thumb/61043-signe-positif-election_xl.webp)
Les élections 2020 en Côte d’Ivoire suscitent énormément de débats et de passion... de la candidature contestée du président sortant à la réforme demandée par l’opposition sur les commissions électorales et la liste électorale...
Deux nouveautés caractérisent cette dynamique : la première expérimentation du système de parrainage (il faut prouver que 1% de la liste électorale soutienne votre candidature et couvrant au minimum 22 des 31 régions de la Côte d’Ivoire ) et un coût à 50 millions.
Au delà des discours politiciens, DEUX évènements signalent que ces élections 2020 seront UNIQUES avec une NOUVELLE DYNAMIQUE & RACE ÉLECTORALE en cours en Côte d'Ivoire:
1. Le nombre et la diversité des candidatures
2. La mobilisation des ivoiriens pour le parrainage malgré les tensions sur le terrain et à affirmer leur opinion
Bien que la CEI n’ait pas encore livré la liste des candidats retenus, il faut reconnaitre que bon nombre d’ivoiriens ne s’attendaient pas à autant de candidatures (44) et aussi diverses (des ex-miss, des directeurs d’entreprises, des professeurs...)
Les élections de 1990 ont connu 2 candidats,, celles de 1995 aussi 2, celles de 2000 ont eu 5, avec 14 candidats en 2010 et enfin 7 candidats en 2015 (bien qu’ici on parle des candidatures validés)
Un signe d’une DÉMYSTIFICATION de la fonction présidentielle (qu’elle qu’en soit les motifs)
Avec les tensions des récentes semaines, beaucoup d’ivoiriens ont été surpris que les premiers résultats officieux des parrainages montrent des candidats qui sont arrivés à atteindre et dépasser le nombre de parrainage... une double prouesse pour les directions de campagnes et les électeurs ivoiriens qui ont vaincu la peur d’affirmer leur opinion même en situation de tension.
Ces 2 faits nous amènent à conclure que les élections présidentielles ne seront plus jamais les mêmes mais également qu’elles peuvent réserver des surprises quels que soit le camp.
Les 3 challenges seront les suivants:
• Assurer la transparence du scrutin qui réduira probablement les contestations et l’intensité des crises probables
• Consolider cette démystification de la présidentielle tout en gardant le respect civique à l’institution présidentielle
• Comment communiquer aux autres pays Africains cette démystification de la fonction présidentielle sans la désacraliser et ce courage de l’ivoirien ou de l’Africain individuel d’AFFIRMER sans crainte son opinion, par le parrainage, même dans un environnement de tension ?
Et si on réfléchissait autrement en tirant les leçons positives de cette nouvelle dynamique présidentielle en Côte d’Ivoire ?
Samuel Mathey, Ph.D.
(kmathey69@gmail.com)