Président, "bonne année l'argent"

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A une certaine époque, le 1er janvier, une cohorte d'enfants, dont j'en faisais partie, envahissaient les rues et les domiciles. Il fallait juste prononcer le fameux "bonne année l'argent"

 à tous ceux qu'on rencontrait sur notre chemin pour s'en mettre plein les poches.  Aujourd'hui, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient. L'inflation mondiale, la guerre en ukraine, les coups d'Etat à répétition, le terrorisme ont plombé notre générosité. Cette année, tout ceux à qui j'ai souhaité "bonne année l'argent", m'ont répondu sèchement "bonne fête l'argent", avec un sourire narquois, point d'argent en retour. Les temps ont changé et les gens ont d'autres chats à fouetter. Le père Daloa a même été chassé manu-militari, alors qu'il voulait juste souhaiter "bonne année l'argent" au boss du pays. Ce qui nous préoccupe, c'est la libération des 46 soldats ivoiriens condamnés à 20 ans de réclusion criminelle au Mali. L'ultimatum de la CEDEAO n'a pas réussi à freiner les ardeurs  de l'homme fort de Bamako. Comme c'est pas tout on règle avec la force, pour parler comme l'homme de la rue, on va souhaiter une "bonne année grâce présidentielle" à Assimi Goita. Ce n’est vraiment  pas le moment de créer de nouvelles tensions à l'entame de cette nouvelle année. Surtout qu'en 2023, notre Président a promis faire "bonne année l'argent" à la jeunesse ivoirienne.

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Didier ASSOUMOU
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