Le Coupé-décalé est devenu ''wôrô-wôrô''...

Edito
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Quelle place occupe désormais la musique ivoirienne dans la sphère africaine ? Ou du moins au sein de la musique urbaine en Afrique ?

Beaucoup d'Ivoiriens diront, avec une pointe de fierté, que notre musique (urbaine) se porte bien. Quelle est la meilleure en Afrique. Certains faiseurs de coupé-décalé vous diront, pince-sans rire, que sans eux il n'y aurait pas de musique africaine. Histoire d'avoir la conscience tranquille. Pourtant, ils savent parfaitement qu'ils se mentent à eux-même.

Il y a longtemps que le coupé-décalé a reculé. Ce sont les nigérians qui mènent le bal maintenant. Avant on parlait du Molare, JJK, Lino Versaché, ...puis ce fut au tour des Dj Jacob, DJ Caloudji et autres d'imposer cette musique au monde. Mais tous ces DJ ont disparu pour laisser la place à une nouvelle vague d'artistes qui font plus de bruits qu'ils ne chantent.

Arafat, Debordo, Kedjevara, Abou Nidal...Maintenant, il n'y a plus de textes, ce ne sont que des onomatopées comme '' krikata krikata pan pan'' qui sont devenus des chansons. Résultat ? Le coupé-décalé est devenu un rythme wôrô-wôrô. Maintenant on ne parle que des chanteurs nigérians comme les vraies stars de la musique africaine. Les artistes ivoiriens doivent se réveiller et se remettre en cause. Il y va de leur survie.

JFK

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