
L’association CAMELEON, engagée dans la lutte contre les violences sexuelles envers les enfants, relance un appel urgent à la vigilance.
Avec sa dernière campagne, elle met en lumière les dangers souvent sous-estimés liés au partage de photos d’enfants sur les réseaux sociaux. Bien que ces images paraissent innocentes, elles peuvent en réalité alimenter la cyberpédocriminalité qui ne cesse de croître en France.
Une pratique répandue mais risquée
Saviez-vous que plus de la moitié des Français publient des photos de leurs enfants sur des plateformes sociales ? Que ce soit lors des vacances, à l'école ou lors d'événements sportifs, cette habitude semble banale. Pourtant, 43% des parents commencent à partager ces images dès la naissance de leurs enfants, attirés par leur apparente innocuité. L’association CAMELEON rappelle toutefois qu’en exposant ces clichés, les parents ouvrent la porte à des prédateurs sexuels invisibles.
Une vidéo choc pour faire réagir
Pour éveiller les consciences, CAMELEON a produit une vidéo percutante. On y voit une mère, avec enthousiasme, distribuer des photos de sa fille de six ans à des inconnus, en divulguant des détails personnels sur sa vie quotidienne.
L’association CAMELEON insiste sur l'urgence d'une prise de conscience collective. En effet, 40% des individus ayant consulté des contenus pédocriminels en ligne ont par la suite tenté de contacter des enfants.
Cette mise en scène, bien que choquante, reflète un comportement courant sur les réseaux sociaux. Elle vise à illustrer l’absurdité de ces gestes, souvent banalisés dans le monde numérique.
Les dangers du "sharenting"
Cette campagne s’attaque au phénomène du "sharenting", un mélange de "share" et "parenting", qui désigne le partage des photos d’enfants par leurs parents. CAMELEON met en garde : une fois publiées, ces images échappent au contrôle des parents et deviennent accessibles à des millions d’utilisateurs, souvent avec des informations cachées comme la localisation ou l'heure de la prise de vue. Ce qui semble anodin peut, en réalité, attirer l'attention de prédateurs à la recherche de contenus exploitables.
La France face à un fléau inquiétant
L’association CAMELEON insiste sur l'urgence d'une prise de conscience collective. En effet, 40% des individus ayant consulté des contenus pédocriminels en ligne ont par la suite tenté de contacter des enfants.

Ce phénomène alarmant s'accompagne de statistiques inquiétantes : la France recense environ 100 000 connexions annuelles pour télécharger des contenus pédopornographiques et 160 000 enfants victimes de violences sexuelles. Ce pays est classé cinquième en Europe pour l’hébergement de contenus pédocriminels.
Une responsabilité collective
Partager des images de vos enfants en ligne n'est pas un acte anodin. Les parents doivent être conscients des conséquences potentielles de cette pratique. Le partage d’images peut non seulement compromettre la sécurité des enfants, mais aussi les exposer à des risques dont ils n’ont pas conscience. C’est une responsabilité qui repose sur chaque parent, mais aussi sur la société tout entière, pour protéger les plus vulnérables.
Protéger les enfants commence par une prise de conscience
Face à la montée de la cyberpédocriminalité, il est crucial que les parents prennent conscience des dangers liés au partage d’images de leurs enfants.
Informez-vous, réfléchissez avant de publier et protégez ceux qui vous sont chers. La sécurité de nos enfants doit passer avant tout le reste.