
Souvent galvaudée par l’hypnose de spectacle et parfois mal considérée par certains professionnels de santé, l’hypnose est pourtant en plein essor en France.
Elle a su s’imposer durant ces dernières années, notamment depuis son entrée à l’hôpital (notamment à la Salpêtrière) et par le fabuleux travail de démocratisation de certains professionnels, tels que Antoine Bioy, Docteur en psychologie clinique, ancien hypno thérapeute au CHU Bicêtre, est professeur de psychopathologie et psychologie médicale à l’université de Bourgogne.
Nous ne parlerons donc pas de l'hypnose que vous avez l'habitude de voir avec Messmer, mais bien d’une procédure clinique utilisée conjointement avec d'autres thérapies et traitements. L'hypnose médicale, parfois appelée hypno thérapie, utilise notamment l'imagerie mentale (facilitée par un hypno thérapeute ou par soi-même) pour induire un "état de transe" et la focalisation de son esprit.
Selon Antoine Bioy, « l’hypnose est une façon de réécrire sa réalité. Bien sûr chacun de nous a une façon personnelle de vivre cette réalité, mais lorsque des difficultés surviennent chacun a aussi tendance à porter son attention et à la fixer sur ces problèmes. L’hypnose permet à la fois de donner plus de fluidité et de flexibilité dans ces processus, mais aussi de réduire la pression, de cette emprise que l’on a sur les symptômes et donc du coup du symptôme sur nous-mêmes.
Cela permet aussi un peu de réécrire sa réalité, de jouer avec la perception entre le réel et l’imaginaire, de mieux apprendre à ressentir nos perceptions et nos émotions profondes, qui dans la perception de la réalité ne sont pas toujours clairement présentes. Je vois deux applications principales à l’hypnose : l’une est thérapeutique et l’autre est dans le champ du bien-être, et du développement personnel, de la santé au sens large. », à-t-il déclaré.
Plusieurs études ont déjà porté sur les effets de l'hypnose sur le sommeil. Dans ces études, les participants étaient simplement invités à faire un rapport déclaratif sur la qualité de leur sommeil après hypnose. Malgré les résultats probants, le protocole de ces études a souvent été remis en cause.Mais dans une étude récente, des chercheurs suisses ont pu mesurer de manière pragmatique les effets de l’hypnose en surveillant l’activité auprès d’un groupe de jeunes participantes.
Kple Anderson (Stg)