Santé : L’épidemie de fièvre Ébola, transmission, symptômes et préventions

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Le virus a déjà fait des dizaines de morts. Il figure parmi les plus contagieux et mortels chez l'homme. Le virus Ebola tire son nom d'une rivière du nord de la République démocratique du Congo où il a été repéré pour la première fois en 1976, alors que ce pays s'appelait le Zaïre. Depuis, il a provoqué la mort d'au moins 1.200 personnes pour 1.850 cas avérés. La fièvre hémorragique à Ébola est une maladie virale très souvent mortelle. 1* Transmission de la fièvre hémorragique à Ebola Le virus Ébola se transmet par contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou des liquides biologiques des sujets infectés. Les rituels funéraires, au cours desquels les parents et amis sont en contact direct avec le corps du défunt, jouent un rôle important dans la transmission. On a constaté que le virus Ébola pouvait se transmettre à l'Homme lors de la manipulation d'animaux porteurs du virus, vivants ou morts : chimpanzés, gorilles et antilopes des bois. On a aussi signalé la transmission de la souche Reston lors de la manipulation de macaques de Buffon. Des agents de santé ont été souvent contaminés au contact des malades qu'ils traitaient sans prendre les précautions anti-infectieuses nécessaires et sans appliquer les techniques de soins en isolement. La période d'incubation varie entre 2 et 21 jours. 2* Symptômes de la fièvre hémorragique à Ébola La fièvre hémorragique à Ébola se caractérise souvent par une brusque montée de température, avec une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et des maux de gorge. Cette fièvre est souvent suivie de vomissements, de diarrhées, d'éruptions cutanées, d'insuffisance rénale et hépatique et d'hémorragies internes et externes. Les analyses de laboratoire révèlent une baisse de la numération des leucocytes et des plaquettes, ainsi qu'une élévation des enzymes hépatiques. 3* Diagnostic de la fièvre hémorragique à Ébola Des tests spécialisés sur les échantillons de sang mettent en évidence des antigènes spécifiques ou des gènes du virus. Il est possible de détecter des anticorps contre le virus et d'isoler celui-ci en culture cellulaire. Ces examens de laboratoire présentent un risque biologique extrême et ne doivent être pratiqués que dans les conditions de confinement les plus rigoureuses possibles. Les progrès des techniques de diagnostic ont abouti à l'élaboration de méthodes non invasives (sur des échantillons de salive ou d'urine) et à des tests sur des échantillons inactivés qui accélèrent le diagnostic au laboratoire et contribuent ainsi à la prise en charge des cas et à la lutte contre les flambées. 4* Traitement et vaccin contre la fièvre hémorragique à Ébola Les cas graves doivent être placés en unité de soins intensifs, car les malades sont souvent déshydratés et doivent être mis sous perfusion ou réhydratés par voie orale avec des solutions d'électrolytes. Il n'existe aucun traitement ni vaccin spécifiques pour la fièvre hémorragique à virus Ébola. Plusieurs vaccins candidats sont en cours d'essai, dont un qui aurait sauvé la vie d'un chercheur accidentellement contaminé, mais qui n'a pas encore été validé. Une nouvelle thérapie médicamenteuse semble prometteuse au laboratoire. Son évaluation se poursuit mais prendra sans doute des années. Les études expérimentales portant sur l'utilisation de sérums hyperimmuns qui ont été effectuées sur des animaux de laboratoire n'ont mis en évidence aucune protection contre la maladie. 5* Les mesures préventives Le Ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida a pris des mesures urgentes pour protéger la population contre cette maladie, actuellement sans remède. Le ministre, Raymonde Goudou a invité la population à se garder de chasser les gibiers ( singes, Chimpanzé, chauve-souris, gorilles , antilopes, porcs-épics...). Elle doit également éviter de consommer des animaux morts dans des conditions non élucidées ou retrouvés malades dans la forêt. La population ne doit pas non plus manipuler des animaux morts de cause inconnue ou retrouvés malades dans la forêt. En cas de suspicion de la maladie, à travers les symptômes ( fièvre, maux de tête, saignement...) il faut prévenir l'agent de santé de la localité la plus proche du malade. L'agent de santé doit informer la famille du malade, ses proches ou amis. De son côté, le malade doit éviter des contacts avec des personnes dans son entourage. Mieux, il doit rester chez lui et ne pas se rendre dans les lieux publics, soit à l'école, au marché, au travail ou aux rassemblements. Des mesures d'hygiène doivent être de rigueur. A cet effet , il est conseillé de désinfecter tout objet souillé par les secrétions du malade avec une solution javellisée. Aussi, le malade est-il invité à chercher de l'aide pour les tâches ménagères qui supposent des contacts avec d'autres personnes. Au niveau de la communauté, des dispositions doivent être également prises. En effet, il est déconseillé de rentrer en contact avec les personnes en provenance des zones affectées et qui présentent une fièvre et des saignements. Le lavage des mains avec de l'eau et du savon doit se faire fréquemment et soigneusement. Il ne faut surtout pas manipuler un malade. En plus de ces mesures, le gouvernement prévoit l'organisation de campagne de sensibilisation pour renforcer la vigilance au niveau communautaire. Elles permettront de sensibiliser les populations sur les mesures pour éviter la maladie, la détection des cas et les mesures de réduction de la propagation. En outre, il est annoncé le renforcement du contrôle sanitaire aux frontières terrestres et aéroportuaires et le renforcement de la surveillance dans tout le pays. (Source : linfodrome)

Koffi Elodie
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