
Une femme sur trois souffre de cystite au cours de sa vie, et cet épisode a tendance à se répéter (). Chez l'homme, cette maladie est exceptionnelle. La raison? L'urètre de la femme est beaucoup plus court que celui de l'homme (3 cm contre 14 cm). Les bactéries extérieures à l'organisme remontent donc plus facilement l'urètre féminin pour venir ensuite coloniser la vessie. De plus, l'orifice de l'urètre est très proche du vagin et de l'anus, deux organes susceptibles d'abriter des bactéries. 1)Les causes -La cystite bactérienne Dans la grande majorité des cas, la cystite est d'origine bactérienne. Pourtant, des bactéries sont présentes à différents endroits de notre corps (peau, bouche, vagin, etc.) sans pour autant constituer un danger pour la santé. L'infection ne survient que lorsque certaines bactéries prolifèrent en trop grand nombre. Plusieurs familles de bactéries sont susceptibles de provoquer une cystite mais la bactérie E. coli, également cause de gastroentérites, est responsable d'environ 90% des cystites. -La cystite fongique Dans de rares cas, la cystite est causée par un champignon (Candida albicans). Ce type de cystite apparaît surtout chez des personnes immunodéprimées (dont l'immunité est diminuée), comme des patients atteints du virus du sida. 2) La cystite simple, récidivante ou compliquée? Dans le cas d’une cystite causée par des bactéries, on distingue trois cas différents: La cystite simple: elle survient chez une femme qui ne présente aucun facteur de risque (grossesse, malformation urinaire...), ni de fièvre. La cystite récidivante: on qualifie ainsi les cystites qui réapparaissent moins de trois mois après un premier épisode, moins de six mois après deux épisodes ou moins d'un an après trois épisodes de cystite. La cystite compliquée: on parle de cystite compliquée lorsque l’infection de la vessie s’étend aux reins (pyélonéphrite) ou se propage dans le sang (septicémie). Cette appellation est aussi utilisée en présence de facteurs de risque susceptibles de rendre la guérison plus difficile, et de mener à une pyélonéphrite ou à une septicémie. Quelque soit le type de cystite, il est impératif de voir un médecin si la fièvre et les sensations de brûlure au moment d'uriner perdurent après deux jours. 3) Les symptômes de la cystite Aux toilettes... Pollakiurie (envies fréquentes et impérieuses d’uriner). Picotements. Sensation de brûlure ressentie lors de l'émission d'urine surtout en fin de miction. Urines troubles. La fièvre, symptôme d'une cystite plus grave En cas de fièvre supérieure à 38 °C et d’une douleur lombaire, on parle de "cystite compliquée" (par opposition à la cystite simple), et ce pour deux raisons: -La fièvre peut être révélatrice d'une infection plus grave, telle qu'une pyélonéphrite (infection des reins) ou une septicémie (infection du sang); -La fièvre peut trahir l'existence d'une anomalie du système urinaire. C'est pourquoi la présence de fièvre incitera le médecin à procéder à des examens complémentaires (examen clinique uro-génital, mesure du débit d'urine, échographie de l'appareil urinaire, etc.). 4) Prévenir la cystite Les gestes préventifs pour éviter la cystite : -Avoir une bonne hygiène intime: se laver matin et soir la zone urogénitale. -Boire minimum 1,5 litre par jour. -Éviter de se retenir: aller à la toilette au moment où le besoin d’uriner se fait sentir. -S’essuyer d’avant en arrière après avoir uriné. -Uriner après chaque rapport sexuel pour éliminer les bactéries qui pourraient s’être introduites dans l’urètre. -Eviter les pantalons serrés et les sous-vêtements en tissus synthétiques, il faut que ça respire tout ça ! ! -Traiter la constipation si elle existe -En cas de pertes vaginales, il faut aussi traiter de ce côté pour éviter la rechute rapide. - Eviter la constipation en ayant une alimentation équilibrée à base de légumes verts et de fruits. -En cas de cystite, prendre le traitement de son médecin comme indiqué et complètement. Astuce Le cranberry contre la cystite Le cranberry, ou "canneberge" en français est une baie dont la réputation n’est plus à faire en matière de lutte contre la cystite. En effet, il est scientifiquement prouvé que la consommation journalière de cranberry diminue de moitié le risque de cystite (1). L’action du cranberry contre la cystite Pour pouvoir se reproduire, les bactéries ont besoin de s’installer dans la vessie en s’accrochant aux parois de celle-ci. Le composant actif contenu dans le cranberry – les proanthocyanidines (PAC) – se fixe sur les extrémités (les pilis) des bactéries. Elles ne peuvent ainsi pas s’accrocher aux parois de la vessie et sont éliminées dans le flux urinaire. Ce mécanisme est 100% naturel. Parce que la santé est primordiale, rejoignez, votre assistant médical, APAMCI sur www.apamci.com!