
Les enfants sourds doivent être détectés le plus tôt possible dès le début de leur vie et les parents devraient être mieux informés des différentes approches permettant l'apprentissage d'une langue. La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de publier de nouvelles recommandations sur le suivi des jeunes sourds (entre 0 et 6 ans) et de l'accompagnement de leurs familles. Les surdités congénitales et les déficits auditifs qui se développent dans les deux premières années de la vie touchent 2 000 enfants chaque année en France. Dans 90 % des cas, les deux parents sont entendants. Aujourd'hui, la prise en charge de ces bambins est loin d'être optimales. Tout d'abord, le handicap est souvent détecté trop tardivement. Des enfants sourds profonds sont encore détectés à 2 ans et demi ou 3 ans. On sait pourtant que pour une meilleure insertion sociale, ce dépistage doit être le plus précoce possible. S'il n'est pas diagnostiqué dès sa naissance (le dépistage néonatal ne concerne que la moitié des maternités), le diagnostic peut être établi à 3-4 mois. Ensuite, un programme d'intervention précoce doit être proposé avant 1 an. Il existe deux types d'approches : une approche audiophonatoire (qui repose sur la pose de prothèses dans les trois mois suivant le diagnostic. Et dans certaines indications, la stimulation pourra être envisagée dans un second temps par implant cochléaire.) et une approche vidéogestuelle. Les deux ont pour objectifs de : - Développer les formes de communication avec l'entourage ; - Promouvoir le développement d'au moins une langue (français et/ou LSF) ; - Introduire progressivement la modalité écrite du français. Une approche est-elle meilleure que l'autre ? Le groupe de travail de la Haute Autorité de Santé refuse de trancher et estime que : "En l'état actuel des connaissances et en l'absence de consensus entre les acteurs, il n'est pas possible, pour les enfants ayant un seuil auditif supérieur à 70 dB, de recommander un type de programme plutôt qu'un autre". Dans les deux cas, l'objectif est de "favoriser le développement du langage de l'enfant sourd au sein de sa famille, quelles que soient la ou les langues utilisées". Ainsi, le principe retenu est d'informer au mieux les parents sur toutes les options possibles (langage parlé ou langage des signes), l'impératif étant d'engager une prise en charge le plus tôt possible, avant l'âge d'un an. Parce que la santé est primordiale, préservons la, grâce à APAMCI, VOTRE ASSISTANT MEDICAL, www.apamci.com