
L'Afrique du Sud a de nouveau été frappée par une cyberattaque de grande envergure, ciblant cette fois le Ministère des Travaux publics et des Infrastructures, a annoncé le Ministre Dean Macpherson, le mercredi 10 juillet 2024, sur sa page X, ex-Twitter.
Selon le ministre, des hackers ont dérobé 300 millions de rands, soit environ 16,6 millions de dollars américains. Cette attaque survient peu de temps après un précédent incident dans le secteur sanitaire. À cet effet, plusieurs médias ont démontré que ce montant pourrait augmenter à mesure que l'enquête progresse, comme l'a précisé le Ministre dans un communiqué.
Une vague de cyberattaques répétées
Le Ministre Macpherson a exprimé son inquiétude face à cette nouvelle attaque, insistant sur le fait que le ministère est devenu une cible facile pour les cybercriminels depuis plus de 10 ans. Il a déploré que ce problème persiste et a appelé à une meilleure responsabilisation de ceux, chargés de protéger les infrastructures numériques du ministère.
Dans sa note, le ministre a révélé qu’en mai dernier, des cybercriminels ont déjà réussi à voler 24 millions de rands (soit 1,3 million de dollars) à ce même ministère.
Les lignes de Dean Macpherson laissent paraître que cette série de cyberattaques met à nu les faiblesses des systèmes de sécurité informatique en Afrique du Sud, suscitant ainsi des interrogations sur les mesures de prévention et de protection en place. « La fréquence et la gravité de ces incidents soulignent l'urgence d'une action renforcée pour sécuriser les données sensibles du gouvernement », a-t-il souligné.
Mesures de réponse et enquête en cours
En réponse à cette cyberattaque, le ministre a sollicité l'intervention du Service de police sud-africain, de l'Agence nationale de sécurité ainsi que des experts en technologies de l'information et en cybersécurité pour mener à bien l'enquête. L'objectif est de retrouver les responsables et de renforcer les mesures de protection pour prévenir de futurs incidents.
Le Ministre Macpherson au terme de ses propos, a également insisté sur la nécessité d'une coopération internationale pour lutter contre la cybercriminalité, qui ne connaît pas de frontières. Il a souligné l'importance de la formation continue et de l'investissement dans des technologies de pointe pour renforcer la cybersécurité nationale.