
Une étude réalisée par des chercheurs britanniques révèle que les bruits produits par les touches d'un clavier d'ordinateur peuvent être utilisés pour retrouver des mots de passe avec une précision dépassant les 90 %.
Les chercheurs ont développé un programme d'intelligence artificielle capable d'identifier les touches transmises en se basant uniquement sur les enregistrements sonores capturés par un smartphone ou lors de visioconférences.
Bien que précis à 93 %, cet outil soulève des préoccupations quant à la sécurité des informations sensibles, notamment dans les espaces publics. Cette équipe de chercheurs britanniques a récemment mis en lumière une vulnérabilité surprenante mais inquiétante en matière de sécurité informatique.
Une études révélatrice
Selon cette étude publiée dans le cadre du Symposium européen de l'IEEE sur la sécurité et la confidentialité, les bruits émis par les touches d'un clavier d'ordinateur pourraient être exploités pour révéler des mots de passe, une avancée qui élargit les possibilités de cyberattaques.
Le projet de recherche, mené par des experts en informatique des universités de Durham, Surrey et de la Royal Holloway de Londres, porte sur la création d'un programme d'intelligence artificielle particulièrement astucieux.
Une nouvelle intelligence artificielle devine les mots de passe
Ce programme est capable de décoder les frappes sur un clavier en analysant les enregistrements sonores captés par un simple smartphone ou lors de visioconférences. Les chercheurs ont soigneusement enregistré les bruits produits par les touches d'un MacBook Pro 2021, selon les pressions, les doigts utilisés et les positions des touches.
Les données recueillies ont été utilisées pour enseigner à l'IA à identifier chaque touche en fonction de ses caractéristiques acoustiques.
Des résultats fiables à 90 %
Les résultats de l'étude sont remarquables. L'Intelligence Artificielle a montré une précision impressionnante, correctement la touche enfoncée dans 95 % des cas pour des enregistrements téléphoniques et 93 % pour des enregistrements lors de visioconférences sur des plateformes telles que Zoom. Même les mots de passe et les phrases tapées au clavier ont été reconnaissables dans plus de 90 % des situations.
Les chercheurs soulignent que leur travail vise avant tout à sensibiliser aux risques croissants de cyberattaques, en particulier dans les lieux publics où les appareils connectés, comme les smartphones, les webcams et les microphones intégrés, sont omniprésents.
Les conséquences potentielles de ce type de technologie exploitée à des fins malveillantes pourraient être préoccupantes, mettant en danger les données sensibles des utilisateurs, notamment lorsqu'ils travaillent depuis des espaces tels que les cafés.
En fin de compte, cette étude souligne l'importance croissante de la sécurité informatique dans un monde de plus en plus connecté. Les utilisateurs doivent être conscients des vulnérabilités potentielles et prendre des mesures pour protéger leurs informations personnelles, en particulier dans des environnements publics où les menaces peuvent provenir de sources inattendues.