Après un vol record de 64 jours : un drone a énergie solaire s’écrase

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apres-un-vol-record-de-64-jours-un-drone-a-energie-solaire-s-ecrase Drone solaire (PhDr).
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Un drone propulsé à l’énergie solaire s’est écrasé après un vol de 64 jours au-dessus des Etats-Unis, ont rapporté l’armée américaine et des médias mardi 23 août 2022.

Le drone Zephyr-8 conçu par le constructeur aéronautique européen Airbus a « connu des événements qui ont mené à sa fin imprévue » dans le désert de l’Arizona (sud-ouest des Etats-Unis), a déclaré dans un communiqué le commandement de l’armée américaine en charge du développement des équipements militaires.

le drone volait en effectuant des trajets en forme de « S »

Selon le site spécialisé simple Flying, qui suit des données de vol, le drone volait en effectuant des trajets en forme de « S » au-dessus du Sud-Ouest des Etats-Unis à quelque 15 km d’altitude quand il a soudainement chuté à haute vitesse avant de s’arrêter complétement.

Un record plus que doublé

L’armée n’a pas donné d’explication mais a souligné qu’aucun blessé n’était à déplorer. « Notre équipe travaille dur pour collecter et analyser les données consécutives à la fin inattendue du vol », a déclaré dans un communiqué Michael Monteleone, directeur du programme de l’armée supervisant le vol.

Avec une envergure de 25 m et un poids de seulement 75 kg, le Zephyr a ainsi plus que doublé le record précédent du vol d’un aéronef sans équipage. Cependant, il est en deçà du record du vol pour un aéronef à moteur. En effet, en 1959, un Cessna 172, avec deux pilotes à la manœuvre, a survolé le désert du Sud-Ouest américain pendant 64 jours, 22 heures, et 19 minutes.

La mission assignée

Le Zephyr était situé durant l’ensemble de son vol dans la stratosphère, testant ainsi ses capacités à collecter et à transmettre des données, et à être piloté via satellite, selon l’armée américaine et Airbus. Le constructeur a qualifié le vol d'« expérience précieuse » pour ses objectifs de vols d’endurance.

Le drone aura le potentiel à terme de servir de « plateforme de haute altitude (HAPS) ». Un tel appareil peut rester à des altitudes élevées pour de longues périodes, fournissant des services de communication à haut débit pour des zones isolées au sol.