Cyber Africa forum : 25 pays bientôt à Abidjan pour l’instauration d’un climat cyber sécuritaire efficace

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cyber-africa-forum-25-pays-bientot-a-abidjan-pour-l-instauration-d-un-climat-cyber-securitaire-efficace Les différents intervenants dont Orange Côte d’Ivoire, ont tiré la sonnette d’alarme sur les risques liés à la cybercriminalité en Afrique. (PhDr).
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Franck Kié, commissaire général de l’événement, a annoncé qu’il y aura entre 300 et 500 spécialistes et décideurs lors de la 2e édition du Cyber Africa forum (Caf), prévue les 9 et 10 mai 2022 à Abidjan en Côte d’ivoire.

Dans quelques jours sera lancée la seconde édition du Cyber Africa forum (Caf). Cet important cadre de rencontres B2B est organisé par Ciberobs, une plateforme de référence sur la cybersécurité en Afrique et Jeune Afrique media group. L’objectif est d’instaurer un climat cyber sécuritaire efficace en Afrique pour les entreprises et les États.

« Pour cette édition, nous souhaitons vraiment avoir un évènement B2B »

L’information a été confirmée ce mercredi 04 mai 2022 par le président-fondateur de Ciberobs, Franck Kié, au cours d’une conférence de presse tenue au sein du cabinet Deloitte Côte d’Ivoire à l’Ivoire trade center, sis à Abidjan-Cocody. « Pour cette édition, nous souhaitons vraiment avoir un évènement B2B, surtout permettre des rendez-vous d’affaires entre nos différents et sponsors. Ce n’est pas une initiative ivoirienne mais complètement africaine », a indiqué le promoteur du Caf.

Le commissaire général du Caf a fait savoir que les domaines les plus touchés par la cybercriminalité en Afrique sont le secteur financier, le e-commerce et les institutions publiques. « C’est là qu’il y a toutes les transactions, tous les flux financiers. Ce sont les cibles prioritaires des cybercriminels », a ajouté le président-fondateur de Ciberobs.

Impact de la cybercriminalité sur l’économie ivoirienne

Selon Franck Kié, l’impact négatif de la cybercriminalité se chiffre à « environ 6 milliards de Fcfa sur l’économie ivoirienne, avec 4500 à 5000 plaintes par an, et un taux de résolution d’environ 50% ». Au niveau africain, les chiffres sont plus élevés.

C’est pourquoi lors de ce Caf, 23 sessions seront animées par plus de 80 speakers qui viendront de 25 pays d’Afrique. Compte tenu des enjeux majeurs de cette 2e édition du Caf, le thème central sera : « Souveraineté numérique et protection des données, leviers de croissance économique pour le continent africain ».

Souveraineté numérique des États

Ce Cyber Africa forum veut ainsi placer la sécurisation de l’écosystème cyber au cœur des problématiques du continent. Pour le président-fondateur de Ciberobs, la souveraineté numérique des États africains passe nécessairement par la construction d’infrastructures locales pour héberger leurs données.

Il a également cité la mise en place des datas centers propres aux pays africains, d’où la présence annoncée de nombreuses autorités administratives et politiques du continent. Ce forum qui s’ouvrira au Radisson blu hôtel d’Abidjan-Port-Bouët est d’ailleurs placé sous le haut parrainage du Premier ministre ivoirien, Patrick Achi.

Ressources humaines, un aspect crucial

Franck Kié a aussi mentionné l’importance d’avoir des instances de gouvernance à un niveau international pour dérouler les stratégies des pays africains. « Les ressources humaines sont un aspect crucial pour atteindre une souveraineté numérique. Mais il y a certains aspects qui peuvent et qui doivent être mutualisés », a-t-il fait comprendre.

Pour sa part Hervé Bah, Senior manager Tehcnology, data et cyber risk advisory chez Deloitte, a fait quelques recommandations utiles pour se protéger contre les cybers attaques. « Lorsqu’on n’est pas sûr de l’émetteur d’un message, on ne répond pas. Parfois on ignore même qu’on est attaqué jusqu’à ce qu’on prenne conscience des dégâts. Le maillon le plus faible de tout dispositif de sécurité reste l’homme. Il est important d’en prendre conscience, de sensibiliser, de former et de mettre en place tous les mécanismes en termes de législations pour qu’on arrive à une bonne maitrise de tous ces sujets», a-t-il conseillé.