Réseaux sociaux : Snapchat et Instagram impliqués dans une affaire de suicide

Publié le
reseaux-sociaux-snapchat-et-instagram-impliques-dans-une-affaire-de-suicide PhDr
High tech

Instagram et Snapchat sont visés par une plainte aux Etats-Unis.

On reproche aux deux réseaux sociaux d’avoir « sciemment et délibérément » créé des outils nocifs et addictifs ayant eu pour conséquence le suicide d’un adolescent, rapporte le média spécialisé américain Gizmodo. Christopher Dawley s’était donné la mort en janvier 2015 à l’âge de 17 ans.

La plainte contre Instagram (via Meta, la maison-mère) et Snapchat provient du Centre juridique des victimes des réseaux sociaux (SMVLC). Ce groupe de défense juridique entend responsabiliser les grands acteurs du numérique sur l’implication de leurs produits. Dans ce cas précis, l’organisme considère que le garçon est tombé dans la dépendance à ces plateformes, car leurs dispositifs sont « déraisonnables, dangereux et défectueux ».

Des produits « créés pour être addictifs »

Pour SMVLC, ces réseaux sociaux sont conscients de mettre en place des stratégies pour attirer l’utilisateur et le rendre captif. Problème : ces produits sont « créés pour être addictifs, en dépit des problèmes de santé mentale qu’ils peuvent créer chez les plus jeunes », plaide l’organisme. Dépassant le cas du jeune Américain, SMVLC précise que les réseaux sociaux sont responsables d’une « crise de santé mentale en plein essor » chez les enfants et les adolescents aux États-Unis.

« Ces entreprises doivent faire le premier pas et créer des environnements sûrs pour les plus jeunes. La plupart d’entre elles ne communiquent pas sur l’impact de leurs produits, et ce manque de transparence empêche parents, utilisateurs et professionnels de prendre des décisions éclairées ou d’identifier des solutions », indique la plainte.

Le Centre juridique a déjà déposé d’autres plaintes pour d’autres affaires de suicide, comme celle de Selena Rodriguez qui s’est donné la mort en juillet 2021. Avant le drame, l’adolescente avait vécu deux ans « d’addiction extrême » à Instagram et Snapchat. Une dépendance qui a été constatée par un professionnel de santé qui n’avait jamais rien vu de tel.

Source: 20 minutes High tech