
Selon informations publiées par 20 Minutes, les responsables du réseau social Facebook ont financé une campagne de dénigrement du réseau chinois Tik Tok.
Meta (ex-Facebook) a engagé un cabinet de lobbying pour lancer une campagne de dénigrement contre TikTok, son concurrent le plus menaçant dans l’univers des réseaux sociaux, selon des informations du Washington Post partiellement confirmées par les intéressés.
Meta semble avoir cherché à attirer l’attention sur son concurrent
Sollicité par l’AFP, le cabinet, Targeted Victory, qui collabore régulièrement avec des organisations liées au parti républicain, a confirmé avoir travaillé pour Meta et n’a pas réfuté avoir mis en avant des informations négatives sur TikTok. Dans le collimateur des élus américains, Meta semble avoir cherché à attirer l’attention sur son concurrent.
Selon le Washington Post, la campagne récente consistait notamment à faire publier des tribunes mettant en avant des dérives constatées sur la plateforme et les dégâts qu’elles pouvaient occasionner pour ses jeunes utilisateurs. Le cabinet aurait également convaincu des parents de signer des lettres évoquant les mêmes préoccupations et envoyées ensuite au courrier des lecteurs de plusieurs quotidiens régionaux, dont certains les ont publiées.
TikTok « préoccupé »
Targeted Victory a aussi alerté élus locaux et journalistes de la presse régionale sur des mouvements relayés sur TikTok qui incitaient les élèves à vandaliser les locaux de leurs écoles («devious licks ») ou à frapper leurs enseignants («slap your teacher challenge »). Or, il se trouve que le mouvement invitant les jeunes utilisateurs à s’en prendre à leurs professeurs n’a pas commencé sur TikTok, mais sur Facebook, selon une enquête menée par le podcast « Reply All », l’enquêtrice n’ayant, par ailleurs, pas trouvé trace de vidéos sur ce sujet sur TikTok.
Les plateformes doivent toutes être sous « surveillance », se défend Meta
« Nous pensons que toutes les plateformes, TikTok compris, doivent faire l’objet d’une surveillance adaptée à leur succès », a, pour sa part, estimé, dans une réaction transmise à l’AFP, Facebook, qui n’a ni confirmé ni infirmé les informations du Washington Post. « Il est de notoriété publique que nous collaborons avec Meta depuis des années et nous sommes fiers du travail que nous avons fait pour eux », a commenté à l’AFP Zac Moffatt, directeur général de Targeted Victory, qui fait partie du groupe de communications et de marketing The Stagwell Group.
Aucune suite
Dans une série de tweets, Zac Moffatt a affirmé que l’article du Washington Post « déforme le travail que nous faisons ». Le dirigeant a aussi soutenu que les lettres envoyées aux quotidiens étaient bien écrites par les personnes qui les avaient signées, même s’il n’a pas contesté le fait que Targeted Victory avait été impliqué dans leur préparation. Contactées par l’AFP, les personnes mentionnées n’ont pas donné suite.
Avec 20 Minutes