
Les données personnelles des personnes utilisant des portables Android sont à la merci de Google.
Google serait susceptible de collecter frauduleusement des données grâce aux applications Message et Téléphone installées sous Android. C’est la conclusion d’analyses effectuées par le professeur d’informatique au Trinity College de Dublin Douglas Leith.

Le spécialiste a déterminé que le géant américain de la toile était en capacité de transmettre une partie des données personnelles des utilisateurs vers ses serveurs. Fait grave, il le fait simplement sans qu’aucun consentement n’ait été donné, rapporte Phonandroid. Ce qui contrevient à la réglementation européenne du RGPD (Règlement général sur la protection des données).
« Les données transmises par Google Messages comprennent un hachage du corps du message, ce qui permet de relier l’expéditeur et le destinataire dans l’échange de messages », explique Douglas Leith dans un document.
Les données transmises par Google Messages comprennent un hachage du corps du message
Cela pourrait permettre à Google de consulter les échanges entre les utilisateurs des applications, pointe le spécialiste. Concernant Google Phone, l’application transmet les heures des appels et leurs durées, mais également les numéros de téléphone contactés.
Aucune règle de confidentialité
Que ces applications aient besoin de transmettre des données pour leur bon fonctionnement peut s’entendre. Mais le problème se situe au niveau des autorisations. Il est constaté qu’aucune autorisation n’est demandée aux utilisateurs de ces appareils.
Installées par défaut avec Android, ces applications ne disposent pas de règles de confidentialité qui soient aisément consultables par l’utilisateur. Pourtant, le géant américain exige de telles dispositions de la part des développeurs tiers.
Google a déjà été pointé du doigt pour son comportement à l’égard des données personnelles des utilisateurs. En 2021, les dispositifs de pistage publicitaire mis en place par le géant de l’internet avaient été dénoncés par une ONG autrichienne.
La protection sur Facebook
Pour les groupes cherchant à s'élargir, Facebook a ajouté la possibilité de partager une adresse mail ou un code QR pour en faire la promotion. Facebook fait face à une forte pression de régulateurs et d'activistes pour renforcer sa lutte contre la désinformation sur des sujets allant de l’invasion russe de l’Ukraine à la pandémie de Covid-19.