Maitrise des technologies du numérique  : Le Dg de Snedai technologies Cissé Sakandé dévoile des pistes de solutions

Le directeur général de Snedai Technologies a soutenu que le continent dispose d’un potentiel en matière technologique. « L’Afrique doit décider d’opérer un changement radical dans son approche. Cette Afrique Smart, cette Afrique intelligente devra dompter le numérique autant que les Américains, à travers les Gafam (Ndlr, Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) et les Chinois qui ont développé leur équivalent Gafam, c’est-à-dire les Batx (Ndlr, Baidou, Alibaba, Tencent, Xiaomi) .

Ainsi, ajoute le conférencier, les africains pourront-ils avoir une maîtrise de leurs propres données. Une fois leur souveraineté technologique acquise, les africains pourront mieux assurer leur propre sécurité comme la Chine. « Si la Chine l’a fait et réussi, l’Afrique réunie peut bien s’y essayer et le réussir en définissant une stratégie claire de rupture dont les piliers sont les suivants : Disposer d’un capital humain IT de qualité et en quantité dans tous les domaines de pointe comme l’Intelligence artificielle, la blockchain, la robotique et les drônes, l’internet des objets, la réalité virtuelle et la réalité augmenté, sans oublier les spécialités de protection des données et de cybersécurité. Du fait que seul 1% des Centres de données se trouve en Afrique, il faut construire autant de Datacenters que nécessaire, pour y stocker localement nos données et les y sécuriser ; fabriquer nos propres équipements de collecte et de stockage de données dont les Terminaux (smartphone, tablette), les PC et les serveurs » a déclaré Cissé Sakandé.

En effet, les traces laissées par ces équipements sur internet y peuvent être récupérées et revendues après leur enrichissement. « La création de notre propre système d’exploitation (operating system, OS), soit à partir d’une feuille blanche, soit en se basant sur un operating system existant Open Source comme l’Android de Google. Cet OS pourra alors être customisé, différencié, sécurisé et localisé made in Africa ; enfin, l’Afrique devra investir dans les infrastructures de connectivités (câble sous-marins, Vsat, …) en créant son propre réseau internet. C’est à ce prix que nous pourrions avoir une Afrique Smart, une Afrique Intelligente, une Afrique numérique, une Afrique Augmentée » a conclu le directeur général de Snedai Technologies.

Jonas BAIKEH