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En communiquant lundi 1er avril 2019, à Abidjan-Marcory, les chiffres sur la cybercriminalité en Côte d’Ivoire au titre de l’année 2018, la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (Plcc) qui présentait le bilan de ses activités menées au cours de l’année écoulée, ne faisait pas du tout un poisson d’avril. Malgré les stratégies mises en place par la Plcc et ses partenaires, les cybercriminels communément appelés ‘’brouteurs’’ ont tout de même réussi à soutirer de l’argent à d’honnêtes citoyens. Ils ont causé un préjudice financier d’exactement 5.595.075.998 fcfa.
Le Commissaire Fofana Mamadou qui a présenté le bilan 2018 de la Plcc, a indiqué qu’il y a 3 types d’arnaques qui sont les plus utilisés par les cyber-délinquants. Il s’agit de la fraude sur porte-monnaie électronique (mobile money), l’usurpation d’identité et l’atteinte à l’image et à l’honneur. Pour le premier type d’arnaque, la Plcc a enregistré 538 plaintes et un préjudice de 257.907.471 fcfa causé par les brouteurs. S’agissant de l’usurpation d’identité, 407 victimes ont déposé une plainte pour un préjudice total de 295.368.722 fcfa.
Pour ce qui est du top 3 des types d’arnaques à savoir l’atteinte à l’image et à l’honneur, 374 plaintes ont été enregistrées pour 23.784.100 fcfa de préjudice financier.
Toutefois, la Plcc, n’est pas restée inactive, loin de là. A la suite de 2860 plaintes enregistrées, elle a réussi à interpeller 89 individus dont 73 parmi eux ont été déférés et écroués à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).
Pour le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications/tic de Côte d’Ivoire (Artci), Bilé Diéméléou, ce bilan est le fruit de la collaboration étroite entre la Direction générale de l’Artci et la direction générale de la police nationale.
Il a confié que depuis 8 ans, la Plcc réalise des résultats encourageants et perceptibles sur le terrain. « Même si beaucoup reste encore à faire pour assainir et rendre plus sûr notre cyber-environnement, il est bien de saluer les avancées colossales que nous avons réalisées durant ces dernières années, avec notamment la restauration progressive de l’image de marque de notre pays sur les marchés et places numériques mondiales. Il est indéniable que lutter contre la cybercriminalité est un effort continu, nécessitant de s’adapter en permanence à la menace, aux outils et méthodes des cyber-délinquants », a soutenu Bilé Diéméléou.
Pour sa part, le commissaire Doumbia Yaya représentant le directeur général de la police nationale, a affirmé que cette activité permettra de mettre en place un cadre de collaboration permanent entre les maisons de téléphonie mobile, les institutions bancaires de sorte à mettre fin à ce fléau.
Franck SOUHONE
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Nyame Calixte
