
L’industrie de l’intelligence artificielle (IA) est actuellement bouleversée aux États-Unis. Ziff Davis, un éditeur de presse américain, a déposé une plainte contre la start-up d’intelligence artificielle OpenAI, maison mère de ChatGPT, ce jeudi 24 avril 2025.
Selon l’information officielle rapportée par le quotidien américain The New York Times, Ziff Davis, qui opère également les sites web du magazine PCMag et du média Mashable, reproche à OpenAI d’avoir utilisé abusivement ses articles pour entraîner ses modèles et améliorer son robot conversationnel, ChatGPT.
OpenAI veut racheter Chrome !
— VISION IA (@vision_ia) April 23, 2025
Sam Altman a déclaré à un juge américain qu'elle rachèterait volontiers Chrome si Google était contraint de le vendre.
Google verrouille les données de recherche. ChatGPT ne peut ni s’y entraîner, ni s’y intégrer.
Un futur où Chrome change de… pic.twitter.com/dfykFgqLkQ
L’affaire est enregistrée devant un tribunal fédéral dans l’État du Delaware, où est basé l’organisme à but non lucratif qui supervise OpenAI. L’éditeur de presse accuse la start-up de Sam Altman d’avoir violé ses droits de propriété intellectuelle.
Il estime que ses contenus protégés ont été aspirés, copiés et dérivés pour alimenter les modèles d’IA, sans autorisation ni compensation financière. Ziff Davis entend faire valoir ses droits et obtenir réparation.
Une plainte de plus pour vol de contenus
Dans la plainte longue de 62 pages, Ziff Davis explique que ChatGPT est capable de produire des réponses contenant des extraits de ses articles, sans citer la source ni respecter le droit d’auteur.
Selon l’éditeur, OpenAI a profité de ses publications pour améliorer la qualité et la pertinence de ses réponses, sans aucun accord préalable. Le groupe de presse voit là une exploitation commerciale injustifiée de son travail éditorial.
Aux États-Unis comme au Canada, plusieurs grands médias, dont The New York Times, ont engagé des poursuites contre la start-up pour les mêmes raisons.
OpenAI réplique en évoquant le principe du "fair use", une règle du droit américain qui autorise certaines utilisations de contenus protégés dans un cadre transformateur. Mais pour Ziff Davis, cet argument ne tient pas. Le groupe estime qu’il ne s’agit pas d’un usage équitable mais d’un vol massif organisé à des fins commerciales.
OpenAI sous pression judiciaire croissante
Ce n’est pas la première fois qu’OpenAI est visée par les plaintes de pareille nature. Aux États-Unis comme au Canada, plusieurs grands médias, dont The New York Times, ont engagé des poursuites contre la start-up pour les mêmes raisons. Ils reprochent à l’entreprise d’exploiter leurs articles sans autorisation afin d’alimenter ses systèmes d’IA.
Face
à cette pression, OpenAI a récemment tenté de calmer les tensions en signant
des accords commerciaux avec certains groupes de presse. En mars 2024, l’entreprise
a scellé un partenariat pluriannuel avec Le
Monde en France. Une stratégie qui vise à sécuriser des sources
officielles de contenus et à éviter de nouveaux litiges.