
La semaine du 14 avril a été riche en annonces sur la question de la protection des données en France et en Europe. Du côté du cloud souverain, la coentreprise Bleu (Orange-Capgemini) a franchi une première étape clé dans son processus de certification SecNumCloud.
Pendant ce temps, Meta annonce utiliser les données publiques de ses utilisateurs européens pour entraîner son intelligence artificielle. Dans le même élan, le gouvernement français relance son plan pour construire un cloud européen indépendant des géants américains.
🧾 IDENTITÉ NUMÉRIQUE : LA FIN DE VOTRE VIE PRIVÉE EST EN MARCHE. ET VOUS NE LE VOYEZ MÊME PAS VENIR.
— BusinessBourse (@BusinessBourse) April 20, 2025
Post-Covid, on nous a dit :
👉 “C’est juste un QR code sanitaire, c’est temporaire…”
Puis :
👉 “C’est pour faciliter vos démarches…”
Maintenant ?
C’est une identité numérique… pic.twitter.com/QguToBYxy0
De son côté, le Conseil d’État a validé la condamnation du parti Reconquête pour non-respect du RGPD. Enfin, la RATP mise sur une IA capable de détecter des incidents sans compromettre la vie privée, avec l’aval de la Cnil.
Bleu et le gouvernement misent gros sur le cloud souverain
Bleu, la coentreprise créée par Orange et Capgemini, a officiellement franchi le « J0 » de la procédure SecNumCloud, gérée par l’Anssi. L’entreprise ambitionne de proposer les services cloud de Microsoft dans un environnement sécurisé conforme aux exigences françaises. Elle vise une certification complète au premier semestre 2026.
Un appel à projets est lancé pour soutenir des solutions européennes concurrentes aux offres américaines. Une mission de préfiguration d’un Observatoire de la souveraineté va aussi cartographier les dépendances numériques françaises.
Parallèlement, Clara Chappaz, ministre déléguée à l’IA et au Numérique, a relancé le chantier du cloud souverain. Un appel à projets est lancé pour soutenir des solutions européennes concurrentes aux offres américaines. Une mission de préfiguration d’un Observatoire de la souveraineté va aussi cartographier les dépendances numériques françaises.
Meta, Reconquête et RATP sous l'œil de la CNIL
Meta a annoncé entraîner son IA, “Meta AI”, avec les données publiques de ses réseaux sociaux européens. Les utilisateurs disposent d’un formulaire pour s’opposer à cette utilisation. Une décision qui relance le débat sur la transparence et le respect du consentement dans l’UE.
Le Conseil d’État a confirmé la sanction infligée au parti Reconquête : 20 000 euros pour une campagne de prospection non conforme au RGPD. De son côté, la RATP développe un dispositif algorithmique capable de détecter des événements sans identification faciale. Soutenue par la Cnil, cette technologie respecte les règles de minimisation des données.