« Skinnytok » en France : Une autorité en colère saisit l’Arcom pour réguler cette tendance TikTok en vogue

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Soucieuse de la santé des Français et Françaises sur TikTok, Clara Chappaz, Secrétaire d’Etat en charge du Numérique, a saisi ce vendredi 18 avril 2025, l’ARCOM, l’organe de régulation des médias et Commission européenne, pour encadrer la tendance « Skinnytok », devenue actuellement virale sur le réseau social chinois.

« Skinnytok », une tendance virale sur TikTok qui pousse à la maigreur extrême, inquiète Clara Chappaz. À travers plus de 500 000 publications, des internautes, majoritairement des jeunes femmes, partagent des conseils radicaux pour perdre du poids. La secrétaire d’État veut protéger les mineurs face à ces contenus qu’elle juge dangereux, et entend bien mettre les plateformes face à leurs responsabilités.

La réaction rapide de l’ARCOM

L’Arcom n’a pas tardé à réagir à l’alerte lancée par Clara Chappaz. L’autorité de régulation a confirmé s’être saisie du sujet, soulignant le risque que représente cette tendance en matière de santé publique.

TikTok n’a pas officiellement répondu à cette interpellation. Pourtant, la pression monte. La plateforme est déjà pointée du doigt pour son influence sur les jeunes.

L’Arcom veut comprendre l’ampleur du phénomène en France. Elle compte recueillir les données nécessaires pour évaluer la dangerosité de « Skinnytok » et exiger de TikTok des mesures concrètes pour y remédier.

TikTok dans le viseur des autorités

À ce jour, TikTok n’a pas officiellement répondu à cette interpellation. Pourtant, la pression monte. La plateforme est déjà pointée du doigt pour son influence sur les jeunes, et la diffusion de contenus sensibles.


TikTok a tout de même intégré un bandeau préventif au-dessus des vidéos liées aux troubles alimentaires. Ce lien redirige les utilisateurs vers une page d’aide, mais cela reste insuffisant selon les autorités françaises.

Le gouvernement muscle sa riposte numérique

Clara Chappaz ne compte pas s’arrêter là. Elle affirme vouloir placer la protection des mineurs au cœur de sa politique numérique. Dans une vidéo sur LinkedIn, elle promet de ne pas laisser les plateformes fuir leurs responsabilités.

Le 20 mai prochain, Martin Ajdari, président de l’Arcom, sera auditionné par une commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok chez les jeunes. Cette démarche s’inscrit dans une offensive plus large du gouvernement pour encadrer les réseaux sociaux.

Instagram déjà sous surveillance

Du côté d’Instagram, une mesure similaire a été prise. La recherche du mot-clé « skinny » mène vers une page d’aide. Mais cette barrière peut être contournée, exposant les utilisateurs aux mêmes contenus sensibles.

Les plateformes sont désormais face à un dilemme qui est de garantir la liberté de création tout en luttant efficacement contre les dérives qui touchent une jeunesse hyperconnectée.

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