
Suite à la violation des règles du Digital Markets Act (DMA), constituant tout un ensemble de règlements commerciaux, l’Union européenne (UE) a décidé de repousser les sanctions prises contre Meta, propriétaire de Facebook et WhatsApp et Apple, maison mère des iPhones.
Initialement attendue fin mars, cette décision de suspendre les sanctions contre Apple et Meta, fait suite à des mois d’enquête sur les pratiques jugées anticoncurrentielles des deux géants américains, notamment en matière de paiements en ligne et de traitement des données personnelles.
La résistance de l'Union européenne à Trump se dégonfle à vue d'œil. Après la course aux négociations séparées, voici le renoncement collectif à la taxation des GAFAM. L'UE, c'est juste une publicité mensongère. Trump peut dormir tranquille, ses larbins continuent le service. https://t.co/uHg9EQrDXN
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) April 9, 2025
Bruxelles, qui avait tout validé en terme de montants, arguments, calendrier, a préféré aujourd’hui temporiser. L’objectif de de Bruxelles est d’éviter d’envenimer un climat diplomatique déjà tendu avec Washington. Si les faits sont établis, les amendes sont calculées à la baisse pour ne pas secouer les marchés. La Commission ne recule pas sur le fond, mais choisit un moment plus propice pour frapper fort.
Des restrictions reprochées à Apple
L’Union européenne reproche à Apple de restreindre l’accès des développeurs aux systèmes de paiement alternatifs. Sur l’App Store, seuls les paiements in-app via Apple sont autorisés, bloquant ainsi toute concurrence. Une stratégie qui viole les principes du DMA, en limitant la liberté des développeurs.
Meta est pointée du doigt pour sa nouvelle offre payante sur Facebook et Instagram. Celle-ci propose aux utilisateurs de ne plus voir de publicités ciblées, à condition de payer.
Déjà sanctionnée aux Pays-Bas, avec une amende de 50 millions d’euros, soit 32,8 milliards de FCFA et dans le secteur du streaming, avec 1,8 milliard en 2023, Apple s’expose à de nouvelles amendes. Mais cette fois, Bruxelles choisit de ne pas braquer l’opinion publique américaine en reportant l’annonce officielle.
Meta accusée de contourner le choix du consommateur
Meta est pointée du doigt pour sa nouvelle offre payante sur Facebook et Instagram. Celle-ci propose aux utilisateurs de ne plus voir de publicités ciblées, à condition de payer. Toutefois, le suivi des données reste actif, même après souscription. Une pratique jugée trompeuse et non conforme au DMA.
Bruxelles considère que Meta ne donne pas un vrai choix à ses utilisateurs. L’enquête est terminée et les preuves sont solides. Mais face aux menaces de représailles économiques de Donald Trump, l’UE préfère retarder l’officialisation. Les sanctions sont prêtes, mais le tempo est désormais politique.