Facebook, WhatsApp, Instagram : Voici pourquoi les médias français réclament à Meta 1 milliard d’euros

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facebook-whatsapp-instagram-voici-pourquoi-les-medias-francais-reclament-a-meta-1-milliard-d-euros LE SIEGE DE META, MAISON MERE DE FACEBOOK (PH:DR)
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En France, 80 groupes médias viennent de lancer une offensive judiciaire de grande envergure contre Meta, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp. 

Radios, chaînes de télévision, journaux, sites web… Tous ont déposé une plainte auprès du Tribunal des activités économiques de Paris, ce lundi 7 avril 2025, pour pratiques déloyales en matière de publicité ciblée. Les médias français accusent Meta de ne pas avoir respecté le RGPD, le règlement européen sur la protection des données, en s’affranchissant du consentement obligatoire des utilisateurs. 

Cette démarche collective, préparée depuis plus d’un an, s’inspire d’une plainte similaire déposée en Espagne par 83 éditeurs en décembre 2023. Aussi, les médias français réclament plus d’un milliard d’euros de dommages et intérêts, un chiffre qui pourrait gonfler si d’autres éditeurs rejoignent le mouvement.

Meta sur la sellette pour publicité illégale

Le RGPD impose à toute entreprise de recueillir le consentement explicite des utilisateurs avant de leur afficher des publicités ciblées. Depuis 2018, les médias français ont mis en place des plateformes de gestion du consentement (CMP), pour être en conformité.

Meta, déjà sanctionné à plusieurs reprises par la commission irlandaise pour violation du RGPD, est une nouvelle fois dans le viseur. Meta, lui, a contourné cette règle en invoquant des bases légales comme « l’intérêt légitime » ou des « clauses contractuelles », inapplicables dans ce cas précis.

Ce non-respect du cadre légal a permis à Meta de récolter massivement des données personnelles sans contraintes, assurant ainsi un avantage publicitaire indéniable sur les éditeurs français. Résultat, les recettes des médias traditionnels s’effondrent, tandis que celles de Meta explosent. Cette situation alimente la colère des éditeurs, qui dénoncent une concurrence déloyale.

Des preuves économiques à l’appui pour appuyer la plainte

Chaque média plaignant a commandé une expertise économique indépendante pour évaluer son manque à gagner. Ces études détaillées chiffrent les pertes causées par l’iniquité du système mis en place par Meta. Les documents serviront de base à l’évaluation des indemnisations demandées devant les tribunaux.

Pour rappel, Meta, déjà sanctionné à plusieurs reprises par la commission irlandaise pour violation du RGPD est une nouvelle fois dans le viseur. Le groupe est accusé de manquer de transparence, de ne pas protéger les données des mineurs et d’utiliser les informations personnelles des internautes à des fins publicitaires sans leur accord.