
Le New York Times, un média américain vient de prendre une grande décision dans le domaine du journalisme. Le quotidien a récemment accepté officiellement l’adoption de l’IA dans ses différentes rédactions.
Très contradictoire mais vrai. Le New York Times toujours en plein conflit juridique avec OpenAI, pour avoir exploité ses contenus autorise aujourd’hui l’usage de cette technologie dans ses rédactions.
Selon Semafor, la prestigieuse rédaction du New York Time, en adoptant l’IA, entend s’adapter à une nouvelle réalité : faire de l’IA générative, un outil central dans le travail des journalistes. Mais, la question qui revient est de savoir jusqu’où ira cette révolution ?
L’IA, un assistant rédactionnel en pleine expansion
L’intégration des outils d’intelligence artificielle au sein du New York Times repose sur un objectif clair : optimiser la production des articles sans pour autant remplacer les journalistes. Le quotidien a validé l’utilisation de plusieurs solutions, notamment GitHub Copilot, Vertex AI et l’API d’OpenAI, mais sous des conditions spécifiques.
Le quotidien a validé l’utilisation de plusieurs solutions, notamment GitHub Copilot, Vertex AI et l’API d’OpenAI, mais sous des conditions spécifiques.
Un outil interne, baptisé « Echo », a été développé pour résumer les articles et analyser de larges volumes d’informations. En parallèle, des sessions de formation à l’IA sont organisées pour les journalistes. Loin d’être une révolution brutale, cette transition vers l’IA se veut progressive et contrôlée.
Une technologie qui change les pratiques journalistiques
Le recours à l’intelligence artificielle dans la presse ne se limite pas à une simple automatisation des tâches. L’IA permet d’analyser rapidement des documents, de générer des titres percutants et de poser des questions pertinentes lors des interviews.
L'IA générative s'invite dans la rédaction du New York Times.
— Jonathan Chan 💡📣 (@ChanPerco) February 19, 2025
La rédaction du New York Times embarque sur le paquebot de l'IA générative. Des logiciels ont été approuvés dont GitHub Copilot, Vertex AI de Google pour le développement de produits, NotebookLM, ChatExplorer (outil… pic.twitter.com/r1lpossHrm
A en croire la gorge chaude, l’ambition du New York Times est de se servir de cette technologie pour affiner ses enquêtes, améliorer la qualité des contenus et rendre l’information plus accessible.
Toutefois, les journalistes restent maîtres du processus éditorial. L’utilisation de l’IA est strictement encadrée pour éviter toute dérive, notamment en matière de plagiat ou d’ingérence algorithmique dans la rédaction d’articles de fond.
Des inquiétudes persistantes chez les journalistes
Si l’IA représente un gain de temps indéniable, elle suscite aussi des craintes. De nombreux journalistes redoutent que ces outils réduisent leur rôle à une simple supervision du contenu généré, mettant en péril leur créativité et leur indépendance.
La méfiance envers les géants de la tech ne fait qu’accentuer ces préoccupations. L’annonce récente de Grok 3, une nouvelle IA développée par Elon Musk, illustre bien les tensions entre les médias traditionnels et les entreprises de la Silicon Valley. Face à ces évolutions, la question demeure : jusqu’où l’intelligence artificielle redéfinira-t-elle le journalisme ?