France : L’IA au cœur de la modernisation de la fonction publique

Publié le
france-l-ia-au-coeur-de-la-modernisation-de-la-fonction-publique LE MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE EN FRANCE (PH:DR)
High tech

La France prend un grand pas dans l’intégration de l’intelligence artificielle dans son administration, avec la création de ‘’Albert’’.

Selon l’État français « Albert », ce modèle générateur d’IA facilite le travail des agents de la fonction publique. En effet, l’outil basé sur une technologie open-source est développé par la Dinum et utilise les modèles de Meta Llama et Mistral.


L’IA Albert est actuellement en phase de test et a d’ores et déjà été testée par une trentaine de guichets France Services, pour la gestion des emails et la recherche d’informations. La vision de l’État est donc claire : généraliser l’utilisation de cette nouvelle IA dans tous les services publics de la fonction d’ici à fin 2025.

Aussi, le ministre de la fonction publique, Laurent Marcangeli a précisé que des informations sur la date et modalités de généralisation de cet outil seront bientôt développés dans un plan.

Un outil pour la souveraineté numérique de la France

Selon le ministre de tutelle, la France entend assurer son indépendance technologique tout en modernisant son administration. Grâce à l’IA Albert, l’Etat est en mesure de contrôler et de stocker les données transmises à l’IA, malgré la possession de Meta de deux modèles utilisés par l’outil, suscitant des interrogations quant à la souveraineté numérique.

« Ces ministères ont déjà entamé leur test sur l’outil, convaincus de la différence qu’il fera dans leurs opérations ».

Poursuivant, le ministre a fait savoir qu’une API a été dédiée aux administrations depuis l’été 2024, et certains ministères ; comme la culture et la Justice. « Ces ministères ont déjà entamé leur test sur l’outil, convaincus de la différence qu’il fera dans leurs opérations », a-t-il martelé.

Un outil qui divise rationalité et scepticisme

Entre les partisans d’Albert et ses détracteurs, le dialogue n’est pas facile. La DGFiP, par exemple, choisit de développer sa propre IA plutôt que d’employer l’outil Albert, prouvant des divergences de croyance quant à son efficacité et sa fiabilité. Les inquiétudes sont aussi ressenties parmi les agents.

Les ministères de l’intérieur craignent que l’IA ne soutienne un plan de suppression d’emplois dans un contexte budgétaire difficile. Les problèmes liés à des « hallucinations » de l’IA, qui peut donner des réponses erronées malgré les données exactes, sont aussi rapportés. Restent à voir si Albert aura le succès en fin de compte.

Vidéo