L'Australie bannit l'IA chinoise DeepSeek de ses équipements gouvernementaux

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Le ministère de l’Intérieur australien a annoncé ce mardi 4 février 2025, l’interdiction de l’IA chinoise DeepSeek sur tous les équipements gouvernementaux.

Selon la note du ministère, dès ce mercredi 5 février, tous les logiciels de DeepSeek devront être retirés des appareils fixes et mobiles du gouvernement australien.


Cette interdiction intervient quelques semaines seulement après le lancement du chatbot R1, qui rivalise avec les plus grandes intelligences artificielles américaines, mais dont le mode de gestion des données suscite des inquiétudes croissantes à l’échelle internationale.

Des risques de cybersécurité pointés du doigt

La ministre de l’Intérieur australienne, Stephanie Foster, a justifié cette interdiction par une évaluation approfondie des menaces potentielles. Selon elle, les produits et services de DeepSeek présentent un niveau de risque qui ne peut être toléré par le gouvernement.

Les autorités taïwanaises ont mis en avant des risques pour « la sécurité nationale de l’information », estimant que DeepSeek pourrait représenter une menace stratégique.

L’Australie n’est pas seule à s’interroger sur la fiabilité de DeepSeek. En Europe, des organismes de régulation en France, en Italie et en Irlande ont déjà demandé des précisions sur la manière dont la start-up chinoise traite les données des utilisateurs. La Corée du Sud a également exprimé des préoccupations similaires.

Une méfiance croissante à l’échelle mondiale

Taïwan a annoncé, la semaine dernière, une interdiction similaire visant les fonctionnaires et les infrastructures sensibles du pays. Les autorités taïwanaises ont mis en avant des risques pour « la sécurité nationale de l’information », estimant que DeepSeek pourrait représenter une menace stratégique.

Cette méfiance à l’égard des outils d’IA chinois s’inscrit dans un contexte plus large de tensions technologiques entre la Chine et plusieurs puissances mondiales. Alors que DeepSeek affirme offrir une alternative moins coûteuse aux solutions américaines, sa fulgurante ascension ne manque pas d’attiser les soupçons.

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