DeepSeek : Entre interdiction en Italie et enquêtes en France, l’IA chinoise s’étouffe

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deepseek-entre-interdiction-en-italie-et-enquetes-en-france-l-ia-chinoise-s-etouffe L'INTERFACE DE DEEPSEEK L'IA CHINOISE (PH:DR)
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Le secteur de l’intelligence artificielle continue de subir des châtiments en Europe. Après quelques deux semaines de son lancement officiel, l’IA chinoise, DeepSeek se voit déjà interdit en Italie.

Selon le gouvernement italien, cette interdiction vise à comprendre la provenance des données qu’exploite l’IA chinoise, DeepSeek. Pour l’Italie, cette IA n’est pas « transparente » dans la collecte et l’utilisation des informations de ses utilisateurs.

Aussi, ce nouvel acteur de l’intelligence artificielle est désormais dans le viseur de certaines autorités européennes, qui craignent une violation des données personnelles. En effet, la France et l’Irlande ont ouvert des enquêtes pour comprendre comment DeepSeek rassemble et utilise ses données.

Blocage en Italie et enquête en France

L’autorité italienne de protection des données (GPDP) a frappé fort en interdisant temporairement DeepSeek sur son territoire. Les régulateurs accusent l’entreprise chinoise d’un manque de transparence sur la collecte et le stockage des données des utilisateurs italiens. En conséquence, l’application a été retirée de l’App Store et du Play Store dans le pays.

L'objectif est clair : vérifier si le chatbot respecte les normes de protection des données imposées par l’Union européenne.

L’Italie n’en est pas à son premier bras de fer avec l’IA. En 2023, elle avait déjà suspendu ChatGPT pour des motifs similaires, avant de lever l’interdiction après des ajustements d’OpenAI. Cette fois-ci, DeepSeek devra prouver qu’il respecte les exigences du RGPD pour espérer un retour sur le marché italien.


En France, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a annoncé qu’elle allait interroger la société chinoise sur ses pratiques. La CNIL veut comprendre le fonctionnement de DeepSeek et les éventuels risques pour les utilisateurs français. Son objectif est clair : vérifier si le chatbot respecte les normes de protection des données imposées par l’Union européenne.

L’Irlande et Meta en état d’alerte

L’Irlande, siège européen de nombreuses entreprises technologiques, a également exprimé ses préoccupations. L’autorité de protection des données (DPC) a envoyé une demande officielle à DeepSeek pour obtenir des précisions sur les types de données collectées, leur finalité et leur lieu de stockage. Selon certaines sources, DeepSeek stockerait ses informations en Chine et pourrait les partager avec les autorités locales sur demande du gouvernement chinois.

En parallèle, Meta surveille de près cette nouvelle menace. La firme américaine aurait mis en place des « war rooms » pour analyser les modèles d’IA de DeepSeek et anticiper ses avancées technologiques. Ce mouvement montre que le chatbot chinois est pris très au sérieux par les poids lourds du secteur. De leur côté, les régulateurs européens continuent d’enquêter et DeepSeek devra donc rapidement répondre à leurs questions sous peine de voir son expansion en Europe sévèrement freinée.

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