
Face aux grosses menaces de la cybercriminalité, le gouvernement britannique a annoncé ce dimanche 2 février 2025, l’instauration de nouvelles infractions pour limiter les crimes en ligne.
Selon le gouvernement britannique, cette décision vise à combattre l'utilisation abusive de l'intelligence artificielle (IA) dans la création d'images de violences sexuelles sur des enfants. Une législation inédite qui répond fermement à l'exploitation des nouvelles technologies à des fins criminelles.
Cette démarche, qualifiée de première mondiale par les autorités britanniques, cadre avec la stratégie globale de protection des enfants en ligne. « Assurer la sécurité de nos enfants alors que les technologies évoluent », a déclaré la ministre de l'Intérieur, Yvette Cooper, dans un communiqué officiel.
Une législation stricte pour enrayer le fléau
Désormais, détenir, créer ou distribuer des outils d’IA conçus pour générer des images d'abus sexuels sur des enfants sera passible de cinq ans de prison. A en croire le gouvernement, tout internautes qui créera ou utilisera une IA à but sexuel écopera d’une peine de 5 ans de prison.
Les forces de police galloises (Royaume-Uni) viennent de lancer une application de reconnaissance faciale intrusive mise en place instantanément à travers les caméras de surveillance dans les rues, bureaux, etc.
— Agenda 2030 ☦️ 🇫🇷 🇷🇴 🇬🇷 ᵖᵃʳᵒᵈᶦᵉ (@21agenda2030) February 1, 2025
« Recourir directement à la surveillance biométrique alors qu'ils… pic.twitter.com/wClw505ZVs
De plus, posséder des guides ou "manuels" expliquant comment exploiter l'IA à des fins pédocriminelles constituera également un délit, puni jusqu’à trois ans d’emprisonnement. « Les activités en ligne des prédateurs les conduisent souvent à commettre les pires atrocités dans le monde réel », a prévenu Yvette Cooper.
Une menace grandissante
Les nouvelles technologies offrent aux criminels des moyens inédits pour piéger leurs victimes. Le ministère de l’Intérieur révèle que certains outils d’IA permettent de "dénuder" des enfants à partir de simples photographies ou encore d'insérer leur visage dans des images préexistantes de violences sexuelles.
« Désormais, n'importe quel enfant peut devenir victime. En quelques clics, une image truquée peut être produite et exploitée ».
Ces contenus manipulés sont parfois utilisés pour faire chanter des mineurs, augmentant ainsi les risques d'exploitation et de traumatisme. Face à ce constat alarmant, l'organisation Internet Watch Foundation (IWF) a salué la décision du gouvernement britannique.
Une réaction urgente pour protéger les victimes
« Désormais, n'importe quel enfant peut devenir victime. En quelques clics, une image truquée peut être produite et exploitée », alerte Derek Ray-Hill, directeur de l'IWF.
Pire encore, certains enfants ayant déjà été victimes d'abus se retrouvent à nouveau exposés, car leurs images sont réutilisées pour "entraîner" des modèles d'intelligence artificielle. Face à l'ampleur du problème, le Royaume-Uni se positionne comme un pionnier dans la régulation des dérives de l'IA.