Royaume-Uni : Apple traduit en justice pour abus, plus de 1000 milliards FCFA d’amende réclamée

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royaume-uni-apple-traduit-en-justice-pour-abus-plus-de-1000-milliards-fcfa-d-amende-reclamee LE SIEGE D'APPLE AU ROYAUME-UNI (PH:DR)
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Le procès tant attendu d’Apple s’ouvre finalement, ce lundi 13 janvier 2025, à Londres. Le géant américain est accusé d’avoir abusé de sa position dominante sur l’App Store, causant un préjudice financier massif aux utilisateurs britanniques.

En effet, les plaignants, représentés par l’universitaire Rachael Kent et le cabinet Hausfeld & Co, réclament plus d’1,5 milliard de livres sterling, soit environ 1181 milliards de FCFA au nom de 20 millions de propriétaires d’iPhone et d’iPad.


Au cœur de cette affaire, une commission de 30 % imposée par Apple sur les achats effectués via l’App Store. Les plaignants dénoncent une stratégie délibérée pour exclure les concurrents et contraindre les utilisateurs à rester dans l’écosystème fermé d’Apple. Cette bataille judiciaire de sept semaines pourrait marquer un tournant dans la régulation des grandes plateformes numériques.

Une accusation d’abus de monopole

Selon la plainte déposée en 2021, Apple aurait exclu tout autre magasin d’applications de ses appareils, consolidant ainsi son monopole. Cette stratégie, combinée à une majoration de 30 % appliquée sur la majorité des applications et des achats intégrés, aurait généré d’énormes bénéfices pour l’entreprise, au détriment des consommateurs.

La plainte vise à obtenir une compensation pour tous les utilisateurs ayant acheté des applications sur l’App Store britannique entre 2015 et 2024.

Les plaignants citent des exemples concrets, comme la plateforme de rencontres Tinder, pour illustrer l’impact de cette politique. En revanche, les applications proposant des services physiques comme Deliveroo ou Uber Eats échappent à cette commission. La plainte vise à obtenir une compensation pour tous les utilisateurs ayant acheté des applications sur l’App Store britannique entre 2015 et 2024.

Apple se défend face à des accusations mondiales

Dans un communiqué, Apple a qualifié cette action en justice de « sans fondement », affirmant que 85 % des applications sur l’App Store sont gratuites. L’entreprise insiste sur le fait que ses commissions sont comparables à celles des autres plateformes et que les petites entreprises bénéficient d’un taux réduit de 15 %.

Ce procès s’inscrit dans une vague de contestations contre Apple à travers le monde. La Commission européenne, par exemple, a ouvert une enquête qui a conduit Apple à assouplir ses règles en permettant, dans l’Union européenne, l’utilisation de magasins d’applications concurrents. Pour Rachael Kent, ces procédures sont essentielles pour forcer les géants de la tech à rendre des comptes.

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