
Avec l’immiscion de l’intelligence artificielle dans les cultures au Kenya, les agriculteurs travaillent moins dans les champs, en utilisant les smartphones comme outil de substitution.
En effet, dans un reportage de TV5 Monde Afrique
diffusé le 8 janvier 2025, une femme expliquait comment l’intelligence artificielle lui permettait de surveiller ses plantations sans avoir à se déplacer.
Kenya : le gouvernement s’est lancé, il y a plusieurs mois, dans l’élaboration de sa stratégie nationale sur l’Intelligence artificielle. Dans le pays, des agriculteurs utilisent l'IA pour améliorer leurs rendements agricoles, le tout au service d'une agriculture durable. pic.twitter.com/CkicEu1ES5
— Le journal Afrique TV5MONDE (@JTAtv5monde) January 4, 2025
Cette innovation, qui allie simplicité et efficacité, offre des solutions concrètes aux défis agricoles liés au climat et aux nuisibles. Grâce à un simple smartphone connecté à Internet, les agriculteurs bénéficient de diagnostics précis et de conseils pratiques, améliorant à la fois leur rendement et leur rentabilité.
Une technologie qui change la donne
Avec son smartphone, une agricultrice kényane capture une photo d’une feuille de sa plantation. En quelques secondes, l’application dotée d’IA, analyse l’image et fournit un diagnostic détaillé sur l’état de sa culture. « Je n’ai plus besoin de me déplacer ou de demander conseil à quelqu’un. Mon téléphone m’accompagne à la ferme », raconte-t-elle.
Les zones rurales, souvent mal desservies en infrastructures numériques, risquent d’être laissées pour compte.
En effet, ce logiciel, conçu pour être accessible et facile à utiliser, propose aussi des recommandations adaptées pour optimiser la production. Résultat : des rendements en forte hausse. Là où une acre produisait à peine cinq sacs de manioc auparavant, elle en produit désormais jusqu’à 250 sacs grâce à cette technologie.
Une réponse aux défis climatiques et alimentaires
A son niveau, Lawrence Ombwayo, responsable des tests de l’application dans la région de Busia, explique l’importance de cette innovation. « Avec 49 % des technologies IA en Afrique dédiées à l’agriculture, nous voulons apporter des solutions aux défis posés par le changement climatique et les nuisibles. »

Dans une région marquée par l’insécurité alimentaire, cette application offre une bouffée d’air aux agriculteurs. Cependant, son adoption massive dépend d’un enjeu clé : l’accès à Internet et aux smartphones, encore limité dans de nombreuses zones rurales.
Entre promesses et obstacles
Si l’intelligence artificielle promet une révolution agricole, elle soulève également des questions sur l’inégalité d’accès aux nouvelles technologies. Les zones rurales, souvent mal desservies en infrastructures numériques, risquent d’être laissées pour compte.
Malgré cela, l’application marque une avancée majeure dans l’utilisation de l’IA pour relever les défis agricoles en Afrique. Elle incarne l’espoir d’une agriculture plus résiliente, capable de nourrir une population croissante face aux défis environnementaux.