Les jours de X (ex-Twitter) comptés en France ? : Toutes les précisions sur le réseau social d’Elon Musk

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les-jours-de-x-ex-twitter-comptes-en-france-toutes-les-precisions-sur-le-reseau-social-d-elon-musk LE RESEAU SOCIAL DE X, EX-TWITTER (PH:DR)
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Pour des questions d’ingérence politique du multimilliardaire américain Elon Musk, le réseau social X, ex-Twitter risque d’être banni en Europe et principalement en France.

Le mercredi 8 janvier 2025, sur la chaîne télévisée France Inter, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, n’a pas mâché ses mots sur sa ferme volonté d’interdire le réseau social X en France.


En effet, le ministre français a évoqué la possibilité d’un bannissement de la plateforme en France et en Europe, s’appuyant sur les outils prévus par le Digital Services Act (DSA). Celui-ci reproche à Elon Musk de multiplier les soutiens à des partis d’extrême droite européens et de diffuser des informations fallacieuses pour discréditer des dirigeants démocratiquement élus.

L’ombre de Musk sur le débat public européen

Jean-Noël Barrot accuse Elon Musk de troubler le débat démocratique en Europe. Selon lui, le propriétaire de X utilise la plateforme pour promouvoir des agendas politiques controversés et soutenir des partis populistes, tels que l’AfD en Allemagne. « Lorsqu’une figure influente comme Musk agit ainsi, cela dépasse le simple buzz. Cela devient une ingérence dans nos démocraties », a-t-il déclaré.

Nous avons dit stop à la dérégulation des plateformes détenues par des milliardaires étrangers.

En poursuivant, le ministre français n’a pas hésité à pointer du doigt le futur rôle politique de Musk, qui pourrait peser dans les décisions du gouvernement Trump. Il estime que ces interventions numériques sont calculées et dangereuses, mettant en péril l’équilibre des institutions européennes.

Des sanctions à la hauteur des enjeux

Face à ces dérives, Jean-Noël Barrot insiste sur les outils déjà existants dans l’Union européenne pour contrer ce type de comportement. Le Digital Services Act prévoit des mesures sévères, allant d’amendes importantes jusqu’à un bannissement total de plateformes en cas de violations graves. Le ministre appelle la Commission européenne à utiliser ces mécanismes de manière proactive et à ne pas hésiter à imposer des sanctions exemplaires.

Cette fermeté est essentielle selon lui pour éviter que les réseaux sociaux ne deviennent des espaces hors de contrôle, utilisés pour manipuler l’opinion publique. « Nous avons dit stop à la dérégulation des plateformes détenues par des milliardaires étrangers », a-t-il rappelé, soulignant que ces géants doivent se conformer aux règles démocratiques européennes.

Une Europe à l’épreuve de Trump et Musk

Alors que Donald Trump s’apprête à reprendre ses fonctions le 20 janvier, les inquiétudes des dirigeants européens grandissent face à l’influence croissante de personnalités comme Elon Musk. Barrot redoute que l’inaction de l’UE renforce ce duo improbable mais redoutable.

Pourtant, l’Europe dispose des moyens pour se protéger, assure le ministre. Encore faut-il que ces outils soient utilisés avec détermination. Le défi est immense : restaurer la confiance des citoyens dans un débat public sain et transparent, tout en tenant tête aux nouvelles menaces numériques internationales.

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