
Le karma frappe fort Meta, la maison mère du réseau social Facebook. Pour une erreur de fuite de données qui date de 2018, Meta doit payer des millions d’euros comme amende.
En effet, suite à une fuite majeure détectée en 2018 sur Facebook, mettant en danger les données sensibles de 29 millions d’utilisateurs, dont 3 millions dans l’Union européenne, la Commission irlandaise de protection des données (DPC) a infligé une amende très amère à Meta.
Meta est condamné à une amende de 251 millions d'euros pour une fuite de données https://t.co/3VrHBFmzmR pic.twitter.com/gvjxZYgE7C
— L'Usine Digitale (@LUsineDigitale) December 18, 2024
Selon la DPC, Meta n’a pas respecté les standards requis pour sécuriser les données dès la conception et limiter leur traitement. Ces infractions témoignent de la pression croissante exercée par l’Union européenne pour responsabiliser les GAFAM sur les enjeux de cybersécurité et de respect des données personnelles.
Une faille coûteuse et des conséquences juridiques lourdes
En septembre 2018, une vulnérabilité dans la fonctionnalité « Aperçu du profil en tant que » de Facebook avait permis à des hackers d’accéder à des jetons d’accès sécurisés. Ces jetons leur donnaient un accès direct à des dizaines de millions de comptes, compromettant des informations telles que les adresses e-mail, numéros de téléphone, localisations et même les données personnelles d’enfants.
Avec des sanctions comme celles-ci, l’Europe affirme sa volonté de faire respecter ses lois, même face à des mastodontes comme Meta.
Bien que Facebook ait rapidement corrigé la faille en 2019, la DPC a reproché à Meta de ne pas avoir documenté précisément l’incident ni notifié les autorités avec tous les détails nécessaires. Eu égard de cette imprudence professionnelle, Meta est châtié de payer 251 millions d'euros, soit 164 milliards 645 millions de francs CFA.
Des régulateurs européens face à la toute-puissance des GAFAM
Au-delà du montant de l’amende, dérisoire pour une entreprise générant plus de 135 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2023, l’enjeu principal reste la crédibilité des régulateurs. Avec des sanctions comme celles-ci, l’Europe affirme sa volonté de faire respecter ses lois, même face à des mastodontes comme Meta.
Cette affaire illustre également un défi plus large : aligner les GAFAM sur des cadres réglementaires rigoureux. Le RGPD et des lois comme le Digital Markets Act (DMA) montrent que l’Union européenne entend imposer des normes strictes pour protéger ses citoyens.