
Pavel Durov, fondateur de l’application de messagerie Telegram, a été interrogé pour la première fois par un juge d’instruction en France, le vendredi 6 décembre 2024.
L’audience marque une nouvelle étape dans l’affaire judiciaire qui avait débuté le 25 août dernier avec son arrestation à l’aéroport du Bourget, suivie d’une garde à vue de plus de 80 heures. Depuis, il est soumis à une interdiction de quitter le territoire français.
Le Franco-Russe Pavel Durov, 39 ans, fondateur et PDG de la messagerie chiffrée Telegram, a été interpellé hier soir vers 20h00 sur le tarmac de l'aéroport du Bourget.
— Didier Maïsto (@DidierMaisto) August 25, 2024
Il risque 20 ans de prison s’il ne coopère pas avec les autorités européennes en dévoilant et en donnant accès… pic.twitter.com/TYOiUbKajN
L’enquête se concentre sur des accusations liées à des manquements présumés de Telegram en matière de modération de contenus illicites. Ce premier interrogatoire constitue un moment clé pour Durov, qui espère clarifier sa position face à des charges qu’il juge infondées.
Telegram sous le feu des accusations judiciaires
Pavel Durov est accusé de complicité dans des activités criminelles facilitées par Telegram, une application qui, selon les autorités, aurait été utilisée à des fins illégales. Parmi les reproches formulés, figurent le manque de coopération passée avec les autorités et des lacunes en matière de modération des contenus.
Il estime que Telegram respecte les lois européennes et dispose d’un représentant légal dans la région.
Depuis son arrestation, le fondateur de Telegram a initié des changements notables. Désormais, l’application collabore davantage avec les autorités judiciaires, notamment en partageant certaines données liées à des enquêtes criminelles. Une décision stratégique qui vise à atténuer les critiques, bien que Durov continue de clamer son innocence.
Une bataille juridique au cœur de la régulation numérique
Malgré les accusations, Pavel Durov reste ferme sur sa position. Il estime que Telegram respecte les lois européennes et dispose d’un représentant légal dans la région. Il plaide pour que les responsabilités soient dirigées vers l’entreprise et non sa personne.
Ce dossier soulève des enjeux cruciaux pour la régulation des plateformes numériques. L’affaire Durov pourrait redéfinir les responsabilités des dirigeants d’applications face aux dérives de leurs utilisateurs, tout en impactant la perception publique de Telegram dans un contexte de surveillance accrue des services en ligne.