
Après les tensions intenses entre le Brésil et le réseau social d’Elon Musk, X, ex-Twitter, c’est au tour d’Apple de s’aligner aux exigences du pays.
Le 22 novembre 2024, le Conseil administratif de défense économique (Cade), autorité brésilienne de régulation de la concurrence, a exigé qu’Apple autorise les systèmes de paiement alternatifs dans son App Store dans un délai de 20 jours. L’entreprise devra également permettre aux développeurs d’informer librement les utilisateurs de leurs offres commerciales extérieures à la plateforme.
L’amende, fixée à 250 000 reals (environ 41 000 euros) par jour de retard, pourrait rapidement atteindre des montants significatifs si l’entreprise traîne des pieds.
Cette décision intervient dans le cadre d’une enquête lancée en 2022, faisant suite à une plainte de MercadoLibre, leader du commerce en ligne en Amérique du Sud. L’enjeu est crucial pour les développeurs locaux et les consommateurs, confrontés à des restrictions jugées anticoncurrentielles. Le non-respect de ces exigences pourrait coûter cher à Apple, avec des amendes journalières s’élevant à environ 41 000 euros.
Un délai serré pour Apple
Apple dispose de seulement 20 jours pour se conformer aux directives brésiliennes, sous peine de sanctions financières. L’amende, fixée à 250 000 reals (environ 41 000 euros) par jour de retard, pourrait rapidement atteindre des montants significatifs si l’entreprise traîne des pieds.
🔴🔴🔴La agencia antimonopolio brasileña, CADE, exige a Apple permitir pagos de terceros en apps e informar sobre métodos alternativos fuera de la App Store.
— Manzanas Enfrentadas (@MEnfrentadas) November 26, 2024
Además, impone una multa de $250,000, sumándose a decisiones similares en la UE y Corea del Sur. pic.twitter.com/XawN3nRHRl
Malgré les outils déjà développés pour répondre à de telles exigences dans d’autres régions comme l’Union européenne, Apple n’a pas encore intégré ces fonctionnalités au Brésil. La firme de Cupertino, qui reste silencieuse sur le sujet, devra agir rapidement pour éviter une escalade des tensions avec le régulateur brésilien.
Une plainte qui relance le débat mondial
L’affaire découle d’une enquête entamée par le Cade en 2022 après une plainte de MercadoLibre. Le géant sud-américain accuse Apple de limiter la distribution de biens virtuels et les achats intégrés en imposant ses propres conditions.
Ce cas brésilien s’inscrit dans un contexte global où les pratiques d’Apple sont de plus en plus critiquées, notamment en Europe et en Asie. En autorisant les paiements alternatifs, le Brésil espère encourager une concurrence plus saine et offrir davantage de choix aux utilisateurs. Apple pourrait être contrainte de revoir ses politiques à l’échelle mondiale pour apaiser les régulateurs et conserver sa base d’utilisateurs.