
La Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) a mis la main sur deux escrocs étrangers opérant en ligne au Burkina Faso, le 22 novembre 2024.
Ces individus, qui se faisaient passer pour des douaniers burkinabè, utilisaient des plateformes comme Facebook pour organiser des enchères fictives et des investissements frauduleux, escroquant ainsi des millions de francs CFA.
🔴Ouagadougou : Un réseau international de vente en ligne de produits d’avortement démantelé par la Police Nationale https://t.co/DmKTSh2tgk pic.twitter.com/k9qG7Eq1MK
— Burkina 24 (@burkina24) November 25, 2024
Selon les autorités de la BCLCC, ce réseau sophistiqué blanchissait les fonds obtenus via l’achat de cryptomonnaies ou leur redistribution à des complices. L’enquête a révélé la complicité de deux autres individus présumés cerveaux du réseau, actuellement en fuite. L’arrestation marque une avancée significative dans la lutte contre la cybercriminalité, mais soulève aussi des inquiétudes quant à l’ampleur de ces pratiques en ligne, particulièrement à l'approche des fêtes de fin d'année.
Des techniques d'escroquerie bien huilées
Les deux suspects arrêtés imitaient les pratiques de la Douane burkinabè pour établir leur crédibilité. Ils attiraient leurs victimes en proposant des enchères fictives sur des marchandises soi-disant saisies par les douanes. Une fois la confiance des victimes obtenue, les fonds étaient extorqués sous prétexte de transactions nécessaires.
Les suspects ont révélé l’existence de deux complices, identifiés comme Djousse Loncthi Arthur Ange et Tchoupou Djou Yvanne, encore recherchés par les autorités.
Lors de leur interrogatoire, les suspects ont révélé l’existence de deux complices, identifiés comme Djousse Loncthi Arthur Ange et Tchoupou Djou Yvanne, encore recherchés par les autorités. Les fonds frauduleusement acquis étaient ensuite blanchis par l’achat de cryptomonnaies, rendant la traçabilité des transactions difficile pour les enquêteurs.
Une vigilance accrue demandée aux citoyens
Déférés devant le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance Ouaga I, les deux individus arrêtés devront répondre de leurs actes devant la justice burkinabè. Cette affaire met en lumière la nécessité pour les citoyens de rester vigilants face aux nombreuses arnaques en ligne, particulièrement en cette période de fin d’année, propice aux fraudes.
La BCLCC appelle la population à signaler tout comportement suspect en ligne et à éviter de répondre à des offres trop alléchantes ou non vérifiées. Les autorités réitèrent leur engagement à intensifier la lutte contre la cybercriminalité afin de protéger les internautes burkinabè.