
La question de la dette des pays en Afrique est devenue un sujet sensible qui suscite même des polémiques au sein des habitants et sur la toile. Si certains pays parviennent à contrôler l’état de leur dette, la dette d’autres pays atteint un niveau inquiétant.
En septembre 2024, un pays d’Afrique a vu sa dette envers l’Association Internationale de Développement (IDA), une institution du Groupe de la Banque mondiale, augmenter de 600 millions de dollars en seulement trois mois. Ce montant est passé de 16,5 milliards de dollars en juin à 17,1 milliards de dollars, consolidant sa place parmi les trois pays les plus endettés envers cette institution.
Une dette croissante et un avenir incertain
Le Nigeria, bien qu’étant la première puissance économique majeure du continent africain, détient aujourd’hui la dette la plus élevée en Afrique auprès de la Banque mondiale. Avec une population dépassant les 200 millions d’habitants, son économie lutte contre une inflation galopante et des taux d’intérêt record, multipliés par quatre en une décennie, selon la Banque mondiale. En effet, le Nigeria voit son ardoise passer de 10.230 milliards FCFA à 10.260 milliards FCFA, soit une augmentation de 372 milliards de francs CFA.
Le mécanisme qui permettait auparavant de refinancer des emprunts sur des périodes plus longues et à des taux avantageux est aujourd’hui paralysé.
Les conséquences de cette dynamique sont multiples : les coûts de remboursement augmentent drastiquement, et l’accès aux marchés financiers internationaux se complexifie. Les investisseurs privés privilégient désormais les bons du Trésor émis par des nations développées comme l’Allemagne ou le Japon, considérés moins risqués et plus rentables.
Les défis du financement pour les pays en développement
Dans ce contexte, les pays en difficulté financière peinent à trouver des alternatives viables. Le mécanisme qui permettait auparavant de refinancer des emprunts sur des périodes plus longues et à des taux avantageux est aujourd’hui paralysé. Cela aggrave les difficultés des nations déjà confrontées à des pressions budgétaires importantes.
Des exemples récents comme le défaut de paiement de la Zambie ou du Ghana illustrent les risques croissants pour les pays en développement. Ces défaillances financières reflètent l’impact du désengagement des investisseurs et la dépendance accrue envers des institutions comme la Banque mondiale.
Le 🇲🇦 est le plus pays africain le plus endetté auprès de la 🇫🇷
— Wallace 123🇫🇷🇵🇹 (@Wallace29721662) September 24, 2024
2848 millions ce qui confirme que le 🇲🇦 est toujours le protectorat de la 🇫🇷. pic.twitter.com/k0qTBzwp4E