
Les géants de la technologie, Microsoft, Google, et Amazon, se retrouvent au cœur d’une polémique sur la consommation d’énergie des modèles d’intelligence artificielle (IA) générative.
En effet, alors que l’année 2024 est annoncée comme l’année la plus chaude jamais enregistrée par l’observatoire européen Copernicus, la demande énergétique liée aux intelligences artificielles (IA) ne cesse d’augmenter, soulignant un paradoxe face aux enjeux de lutte contre le changement climatique. Cette augmentation alarmante de la consommation est accentuée par la croissance de l’usage d’IA dans le monde entier.
Face à un usage exponentiel des #IAgénérative, se préoccuper de l’#ImpactEnvironnemental de ces technologies . Le rapport du #CESE « Impacts de l'#intelligenceartificielle : risques et opportunités pour l'#environnement ». 🔗 https://t.co/kgcCNFPIn6 pic.twitter.com/ENbVMawqpt
— Françoise MARRÉ - LESCOP (@fanfan76930) November 5, 2024
Cependant, la dépendance aux énergies fossiles demeure, renforçant les préoccupations concernant l’empreinte carbone des IA. Les chercheurs, bien que tenus à distance des centres de données privés, tentent de tirer la sonnette d’alarme sur les impacts environnementaux de cette consommation vorace.
L’entraînement et l’utilisation des IA, deux sources majeures de consommation
Les IA génératives, comme ChatGPT d’OpenAI ou Gemini de Google, nécessitent d'énormes quantités d’énergie dès leur phase d’entraînement. Cette étape critique engloutit des térawattheures d’électricité, bien que les entreprises refusent souvent de révéler des chiffres précis, invoquant le secret industriel. Les chercheurs estiment que l’entraînement de ces modèles consomme davantage que des activités classiques d'informatique, et ces chiffres continuent d'inquiéter les organisations environnementales.
Les centres de données qui hébergent les IA concentrent une part énorme de l’électricité consommée, surtout dans des pays comme l’Irlande, où ils absorbent 20 % de la consommation électrique nationale, et aux États-Unis, où ce chiffre atteint déjà 4 % mais ne cesse d’augmenter.
La seconde source de consommation est liée à l’usage de ces IA par le grand public. Chaque requête effectuée via une plateforme d’IA générative est énergivore, particulièrement pour des tâches visuelles comme la création d’images, qui épuisent les batteries des appareils mobiles. L’association GenAI Impact rapporte que, sur un mois, l'utilisation de ChatGPT équivaut à des centaines de vols transatlantiques en émissions de CO2, une donnée édifiante sur l’impact climatique de cette technologie.
Les centres de données, un impact local et mondial
Les centres de données qui hébergent les IA concentrent une part énorme de l’électricité consommée, surtout dans des pays comme l’Irlande, où ils absorbent 20 % de la consommation électrique nationale, et aux États-Unis, où ce chiffre atteint déjà 4 % mais ne cesse d’augmenter. Ces infrastructures énergivores, soutenues par des fonds colossaux, montrent la course effrénée des géants du numérique pour suivre la demande croissante en IA.
Malgré ces investissements massifs, les énergies renouvelables ne suffisent pas. Les grandes entreprises technologiques doivent encore faire appel aux énergies fossiles, posant un défi de taille dans un contexte de crise climatique. Les chercheurs et activistes appellent à davantage de transparence et de responsabilité de la part de ces entreprises pour mieux évaluer et gérer l’impact environnemental de cette transition numérique.