Immigration au Canada : Le pays veut miser sur l’IA et les robots pour contrer la pénurie de la main-d’œuvre

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Le Parti québécois a présenté ce lundi 04 novembre 2024, un plan d’immigration novateur de 97 pages qui mise sur l’automatisation de l’intelligence artificielle (IA) et la robotisation des secteurs frappés par des pénuries de main-d’œuvre au Québec.

Inspiré de modèles internationaux tels que la Corée du Sud et le Japon, le parti propose de développer l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) et des robots pour pallier le manque de travailleurs, particulièrement dans l’industrie manufacturière, la vente au détail, et les services d’hébergement et de restauration.

Les limites de l’automatisation dans les secteurs essentiels

Le recours à l’automatisation pour pallier les pénuries de main-d’œuvre trouve rapidement ses limites dans des secteurs comme la santé, les services sociaux et l'éducation. Selon le professeur Glew de l’Université McGill, ces domaines nécessitent un contact humain que la technologie ne peut remplacer.

Bien que l’IA soit déjà largement utilisée pour automatiser des tâches répétitives, il est difficile d’adapter cette technologie aux emplois de soins personnels. De plus, les employés de ces secteurs craignent souvent que la robotisation ne compromette la qualité des services.

L’automatisation seule ne suffira pas à répondre aux besoins démographiques croissants du Québec et pourrait même avoir des effets négatifs sur la capacité de l’État à financer ses programmes.

De son côté, Moshe Lander, professeur d'économie à l’Université Concordia, estime que l’augmentation de l’automatisation pourrait compliquer le financement des services publics en réduisant la main-d’œuvre taxable. Selon lui, l’automatisation seule ne suffira pas à répondre aux besoins démographiques croissants du Québec et pourrait même avoir des effets négatifs sur la capacité de l’État à financer ses programmes.

Un défi technologique et économique à relever

François Vincent, vice-président de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, soutient que l’automatisation reste un investissement coûteux et complexe pour les petites et moyennes entreprises. Les coûts élevés, les barrières administratives et le manque de formation freinent cette transition.

Vincent recommande des investissements massifs et des formations pour faciliter l’automatisation, soulignant que le gouvernement doit alléger la fiscalité et simplifier la bureaucratie pour stimuler cette évolution technologique.

Pour rappel, la technologie actuelle, bien que prometteuse, ne peut pas être implantée sans heurts dans tous les secteurs. Un équilibre entre l'automatisation et les travailleurs humains demeure essentiel pour répondre aux besoins du marché du travail sans perturber l'écosystème économique et social du Québec.

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