
L’Etat français renforce la protection de ses populations et dote le Service d’information du gouvernement (SIG), d’un budget de 1,26 millions d’euros par an, soit environ 826,5 millions de FCFA.
L’Etat français renforce la protection de ses populations et dote le Service d’information du gouvernement (SIG), d’un budget de 1,26 millions d’euros par an, soit environ 826,5 millions de FCFA.
Ce nouveau projet permettra à l’État de France d’observer de plus près les comportements en ligne des Français, en intégrant non seulement les réseaux sociaux, mais aussi les recherches sur Google, TikTok, Instagram et YouTube.
Aussi, l’État a prévu des outils d’intelligence artificielle pour analyser les sentiments exprimés en ligne, anticiper des événements sociaux émergents et identifier des “signaux faibles”. Cette technologie permettra de détecter en amont des mouvements sociaux et autres événements critiques, répondant ainsi au besoin de prévoyance exprimé suite aux mobilisations surprises, telles que celle des Gilets jaunes en 2018. À terme, l'objectif de l'État est de prévenir les rassemblements potentiels avant même leur concrétisation.
Surveillance des plateformes, entre veille et Prédiction
Ce nouvel outil de surveillance ne se limite pas aux simples réseaux sociaux. En surveillant les plateformes de recherche et de partage de vidéos, l'État vise une analyse plus complète des opinions et des mouvements sociaux en ligne. Le SIG envisage même de décrypter le contenu des images postées sur les réseaux grâce à l’intelligence artificielle, une avancée qui pourrait enrichir sa capacité à prédire les rassemblements.
Alors que les échéances électorales approchent, ce programme de veille numérique pourrait marquer un tournant dans les relations entre sécurité publique et vie privée.
Toutefois, cette extension de la surveillance suscite de nombreuses interrogations éthiques. En effet, malgré la garantie que seules les données publiques seront analysées, le dispositif, qui n'a pas été soumis à l’avis de la CNIL, alimente les débats autour du respect de la vie privée. Les utilisateurs se demandent jusqu’où ira la surveillance gouvernementale, surtout en contexte pré-électoral.
L’éthique au cœur des préoccupations
Pour respecter les réglementations de protection des données, les prestataires devront s’engager à respecter le RGPD. Cependant, avec la diversité des sources surveillées et l'usage de l'intelligence artificielle, les experts et citoyens s'inquiètent des risques pour les libertés individuelles. Le SIG, quant à lui, assure que ce dispositif est essentiel pour anticiper les tensions sociales dans un contexte politique sensible.
L’attribution du contrat, prévue pour le 28 mars prochain, s’annonce déterminante pour la mise en œuvre de cette stratégie de surveillance. Alors que les échéances électorales approchent, ce programme de veille numérique pourrait marquer un tournant dans les relations entre sécurité publique et vie privée.