
La question épineuse de l’utilisation des données des internautes par les géants de la technologie continue de tourmenter les esprits de nombre personnes.
Suchir Balaji, ex-chercheur en intelligence artificielle (IA) chez OpenAI, a publiquement dénoncé, le mardi 22 octobre 2024, lors d’une interview accordée aux confrères du média américain New York Times, l’utilisation abusive des données par la société mère de ChatGPT.
Suchir Balaji's Departure and Criticism: Suchir Balaji, a former OpenAI employee, left the company in August. He has criticized the use of internet data for training AI models, arguing that it shouldn't be considered as 'fair use' due to potential conflicts with original content… pic.twitter.com/oiJrTZJ49M
— MHAB Daily (@mhab247) October 24, 2024
Selon le chercheur en IA, les modèles génératifs d’OpenAI enfreignent la loi sur le droit d’auteur. En effet, cette déclaration faite suite à de nombreuses plaintes des journalistes et artistes déposées contre OpenAI qui met en péril non seulement l’intégrité des internautes, mais aussi l’écosystème entier de l’Internet.
Une affaire de violation du droit d’auteur
Dans son intervention, Balaji a souligné qu’au départ, OpenAI n’était qu’un « simple centre de recherche basé sur des réseaux neuronaux, où le traitement des données publiques ne posait aucun problème ». Cependant, la commercialisation des technologies comme ChatGPT a amené une utilisation massive des données disponibles en ligne, un procédé qui, selon Balaji, contourne les règles du droit d’auteur.
En poursuivant, il a partagé que les IA génératives, en imitant des contenus en ligne, représentent une menace pour la propriété intellectuelle. Les poursuites judiciaires en cours contre OpenAI illustrent ce dilemme, où les médias et artistes exigent une protection plus stricte de leurs créations.
OpenAI et d’autres entreprises du secteur sont confrontées à des défis juridiques et éthiques qui, s’ils ne sont pas rapidement résolus, pourraient remettre en cause leur modèle économique.
Pour Balaji, le fait que des modèles puissent reproduire des articles ou des œuvres d'art entières met en lumière l’urgence d’un cadre juridique adapté à ces technologies. À en croire l’expert, l’utilisation des données en ligne par OpenAI ne respecte pas les principes d’équité et les lois de propriété intellectuelle.
Un appel à la régulation des IA
Aujourd'hui, Suchir Balaji travaille sur des projets personnels, mais il reste préoccupé par les dérives des IA. Il appelle à une régulation plus poussée pour éviter les abus d’exploitation des données, insistant sur le fait que le développement de ces technologies, sans garde-fous, risque de déstabiliser de nombreux secteurs.
En dénonçant ces pratiques, Balaji rejoint une vague de critiques croissantes à l'encontre des géants de la tech. OpenAI et d’autres entreprises du secteur sont confrontées à des défis juridiques et éthiques qui, s’ils ne sont pas rapidement résolus, pourraient remettre en cause leur modèle économique.