
Un ancien agent de la Direction générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), Christopher Boutry alias « Haurus » a été interpellé par la police pour avoir vendu sur le darknet des informations confidentielles des fichiers de la police. Haurus est en train de comparaître devant le tribunal correctionnel de Marseille, en France ce lundi 14 octobre 2024.
En effet, employé de la DGSI, il menait une double vie en monnayant des données sensibles et dangereuses. Et grâce à des messageries chiffrées comme Signal et Jabber, Boutry a écoulé des « doxx » dossiers personnels contenant des adresses, numéros de téléphone et relevés téléphoniques.
Nouveau procès Haurus : l’ancien policier de la DGSI se fait voler la vedette par un caïd marseillais présumé
— Le Parisien | faits divers (@leparisien_fdiv) October 14, 2024
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En l’espace de quelques mois, il aurait accumulé entre 40 000 et 50 000 euros, mais les conséquences de ses actes sont tragiques : ces données ont permis à des gangs marseillais de localiser et éliminer leurs rivaux, provoquant plusieurs morts, dont un innocent.
Un réseau criminel bien huilé
Le darknet a offert à « Haurus » un terrain de jeu favorable à ses activités illégales. En tant qu’ancien agent antiterroriste, il avait un accès privilégié aux données sensibles, qu’il a ensuite revendues à des criminels. Ce réseau de vente sophistiqué comprenait des acheteurs et des intermédiaires, facilitant la circulation de ces informations confidentielles.
Cinq personnes ont été tuées dans des fusillades, causées directement par les informations vendues sur le darknet.
En poursuivant, les données échangées ont été exploitées par des gangs de narcotrafiquants marseillais pour éliminer leurs ennemis. Ces données précises, provenant directement des fichiers de la police, ont transformé la guerre des gangs en une traque ciblée, amplifiant la violence dans la région.
Des conséquences sanglantes
Les résultats des fuites orchestrées par Boutry sont dévastateurs. Cinq personnes ont été tuées dans des fusillades, causées directement par les informations vendues sur le darknet. Un innocent, simple passant, a également perdu la vie dans cette chaîne macabre.
Cette affaire met en lumière les dangers liés à la vente d’informations confidentielles et montre à quel point le darknet facilite le crime organisé. Boutry, désormais interdit d’exercer dans la fonction publique, attend la décision de la justice, alors que son réseau a laissé une marque indélébile dans la criminalité marseillaise.