
Le ministère sénégalais du Numérique a dévoilé un projet ambitieux visant à réformer le système de formation pour l’adapter aux défis croissants de l’intelligence artificielle (IA). C’était le jeudi 19 septembre 2024.
Alioune Sall, ministre des Communications, des Télécommunications et du Numérique, a également profité de la 79ᵉ Assemblée générale des Nations Unies à Washington pour discuter de la création d’un centre de calcul dédié à l’IA au Sénégal avec Nick Clegg, vice-président de Meta.
Accord pour un développement inclusif, industriel et durable.
— PhD Alioune Badara DIONE (@Dr_aliounedione) August 10, 2024
J'ai eu l'honneur d'accepter l'invitation de mon collègue, le Ministre de l'Industrie et du Commerce, Dr. Serigne Guèye DIOP, pour la cérémonie de signature d'un protocole d'accord visant à encourager un développement… pic.twitter.com/NEn2TpSxJD
En effet, ce centre de calcul, conçu pour traiter des volumes massifs de données, permettra au Sénégal de développer des applications intelligence artificielle (IA) avancées et de renforcer sa souveraineté numérique. Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement sénégalais, qui a déjà alloué un budget de 7 milliards de francs CFA pour les deux prochaines années, avec pour objectif de faire de l’IA un levier de croissance économique et d’innovation.
L’intelligence artificielle, pilier du Plan Sénégal Émergent
Le gouvernement sénégalais considère l’IA comme un catalyseur essentiel de son Plan Sénégal Emergent (PSE), une feuille de route visant à transformer l’économie du pays. Selon les autorités, l’intelligence artificielle jouera un rôle clé dans l’emploi des jeunes, la performance économique, la transformation numérique des services publics et l’attractivité du Sénégal sur la scène internationale.
En début d’année 2024, le taux de pénétration d’Internet au Sénégal atteignait seulement 60 % pour une population d’environ 18 millions d’habitants, selon les données de DataReportal.
Cette ambition s’appuie également sur des perspectives économiques prometteuses à l’échelle continentale. Une étude de la GSMA, publiée en juillet 2024, prévoit que l’IA pourrait ajouter 2900 milliards de dollars à l’économie africaine d’ici à 2030, représentant une augmentation de 3 % du PIB annuel de la région.
Des défis à surmonter pour une adoption efficace de l’IA
Malgré l’enthousiasme du gouvernement sénégalais pour l’intelligence artificielle, plusieurs obstacles persistent, notamment l’accès limité à Internet. En début d’année 2024, le taux de pénétration d’Internet au Sénégal atteignait seulement 60 % pour une population d’environ 18 millions d’habitants, selon les données de DataReportal.
Pour surmonter ces défis, le gouvernement a déjà lancé plusieurs initiatives visant à améliorer l’infrastructure numérique du pays et à favoriser l’adoption des technologies de pointe, y compris l’IA, afin d’assurer un développement inclusif et durable.