Digital Maroc 2030 : Le Royaume dévoile sa politique nationale de développement numérique à l’horizon 2030

Cette initiative vise à dynamiser l'économie du royaume en intégrant les technologies de l'information et de la communication (TIC) dans tous les secteurs d'ici 2030, tout en renforçant la compétitivité sur la scène mondiale. En effet, soutenue par un investissement de 11 milliards de dirhams prévu entre 2024 et 2026, cette politique numérique repose sur deux 5 axes principaux dont la création d'emplois dans le numérique, la numérisation des services publics…

Un plan massif pour l’emploi dans le secteur numérique

L'un des objectifs clés de « Digital Maroc 2030 » est la création de 240 000 emplois d'ici 2030. Le Maroc prévoit de former 100 000 jeunes par an dans les métiers du numérique, contre 14 000 en 2022. Cet investissement dans la formation vise à combler le manque de compétences et à répondre à la demande croissante en talents numériques sur le marché.

En investissant 11 milliards de dirhams entre 2024 et 2026, le gouvernement marocain s'assure que cette initiative aura de l’impact positif sur l’économie et l'emploi. En effet, le développement des talents numériques est un facteur clé pour garantir la compétitivité du pays sur la scène internationale.

Accélérer la numérisation des services publics

Le Maroc vise également à numériser 600 services publics d’ici 2030, facilitant ainsi l’accès aux services pour les citoyens, entreprises et administrations. L'objectif est de passer de la 90e à la 50e place dans l’indice des services en ligne des Nations unies.

Mme la SG @sarah_lamrani a participé au quatrième panel consacré aux leviers transverses de la stratégie « Intelligence artificielle, Usage numérique inclusif », lors de l’évènement de lancement de la Stratégie Nationale #DigitalMorocco2030
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— Ministère Délégué auprès du CG chargé de la TN&RA (@Ministere_TNRA) September 26, 2024

L'intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans les processus administratifs constitue un volet majeur de cette transformation, avec des solutions d'IA prévues pour automatiser et optimiser les services publics, améliorant ainsi l'efficacité et la satisfaction des usagers.

Développer l’économie numérique et les start-ups

Le volet économique de « Digital Maroc 2030 » est centré sur l'augmentation des exportations numériques, qui devraient atteindre 40 milliards de dirhams d’ici 2030, contre 17,9 milliards en 2023. Le pays prévoit également la création de 3 000 start-ups, avec un objectif intermédiaire de 1 000 start-ups d’ici 2026.

Le développement d’un écosystème d’innovation est crucial pour attirer des investissements technologiques. Le Maroc ambitionne de faire émerger une à deux licornes, consolidant ainsi sa position dans l’économie numérique mondiale.

Renforcer les infrastructures numériques

Le développement des infrastructures, notamment l'accès à la 5G et à la fibre optique, est une priorité de la stratégie. Le Maroc prévoit une couverture en 5G pour 70 % du pays et la connexion de 5,6 millions de foyers à la fibre optique.

Les accords visent également à renforcer la formation professionnelle dans le numérique et à attirer davantage d'investissements technologiques.

En parallèle, des initiatives sont prises pour améliorer la connectivité dans 1 800 localités rurales, afin de réduire la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales et de garantir une transition numérique inclusive.

Favoriser les partenariats stratégiques et l’offshoring

Le Maroc mise également sur des partenariats publics et privés pour soutenir la mise en œuvre de « Digital Maroc 2030 ». Plusieurs accords ont été signés, notamment un contrat-programme pour le développement de l’offshoring, un secteur clé pour attirer des investissements et renforcer la position du Maroc sur le marché international.

Les accords visent également à renforcer la formation professionnelle dans le numérique et à attirer davantage d'investissements technologiques, permettant au Maroc de se positionner comme un acteur incontournable dans le secteur de l’offshoring et des TIC.