France : La nomination de Clara Chappaz comme secrétaire d'État à l'IA et au Numérique suscite la controverse

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france-la-nomination-de-clara-chappaz-comme-secretaire-d-etat-a-l-ia-et-au-numerique-suscite-la-controverse LE NOUVEAU GOUVERNEMENT FRANCAIS ENFIN DEVOILE HIER SAMEDI 21 SEPT 2024
High tech

Ce samedi 21 septembre 2024, Clara Chappaz a été nommée secrétaire d'État chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique par le gouvernement de Michel Barnier. Ancienne patronne de la French Tech, cette nomination marque la première fois qu'une représentation officielle de l'IA apparaît au sein du gouvernement français.

Toutefois, certains français pensent que cette avancée est ternie par la position modeste de son secrétariat, relégué en fin de liste, et une absence notable de la cybersécurité dans ce remaniement. Clara Chappaz, 35 ans, diplômée de Harvard et issue d'une famille d'entrepreneurs dans la Tech, succède à Jean-Noël Barrot et Marina Ferrari. Bien que son parcours soit prometteur et qu'elle soit bien vue au sein de l'écosystème numérique, son poste au sein d'un secrétariat d'État, sans autonomie réelle, laisse planer des doutes sur la place réelle du Numérique dans l'agenda gouvernemental.

Un secrétariat d'État sans budget ni autonomie

« La nomination de Clara Chappaz pourrait être perçue comme un pas en avant pour l'IA et le Numérique en France, mais elle est aussi une déception pour l'ensemble de l'écosystème Tech », estime une frange de la population française. A en croire, bien que l'IA soit désormais reconnue officiellement au sein du gouvernement français, le fait qu'elle soit rattachée au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche limite fortement son autonomie budgétaire et décisionnaire. Ce poste, loin d'un véritable ministère de la Tech, ne semble pas à la hauteur des enjeux de l'IA et du Numérique en France.


Le choix de ne pas inclure la cybersécurité dans les priorités du gouvernement semble confirmer une prise en compte tardive et contrainte du Numérique et de l'IA dans les sphères décisionnelles, sans pour autant répondre aux défis cruciaux de la sécurisation des infrastructures numériques.

Dans le même filon, cette situation rappelle l'absence de ministère dédié à la Tech depuis la brève expérience de François Fillon en 1995, alors ministre des Technologies de l'Information. Depuis, aucune initiative gouvernementale n'a véritablement permis à ce secteur en pleine expansion de bénéficier d'un ministère indépendant.

L'oubli majeur de la cybersécurité

En parallèle à la reconnaissance de l'IA, la grande absente de ce remaniement est la cybersécurité. Dans un contexte où les cyberattaques et les fuites de données se multiplient, cette omission est surprenante. Chaque jour, des entreprises françaises subissent des violations de sécurité, exposant les données sensibles de millions de citoyens.

Le choix de ne pas inclure la cybersécurité dans les priorités du gouvernement semble confirmer une prise en compte tardive et contrainte du Numérique et de l'IA dans les sphères décisionnelles, sans pour autant répondre aux défis cruciaux de la sécurisation des infrastructures numériques.


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