
Le monde des énergies nucléaires tangue vers le grand changement. Microsoft a récemment signé un accord de grande envergure avec Constellation Energy, une entreprise américaine spécialisée dans la fourniture d'électricité d'origine nucléaire.
Cet accord historique vise à relancer une centrale nucléaire au passé singulier « Three Mile Island », située en Pennsylvanie, qui avait connu en 1979 l'un des pires incidents nucléaires des États-Unis. Fermée en 2019, cette centrale va être remise en service grâce à ce contrat signé pour une durée de vingt ans.
Microsoft und Constellation Energy reaktivieren ein stillgelegtes Kernkraftwerk, um AI Datencenter sicher und Klima-neutral betreiben zu können @VeroWendland pic.twitter.com/RJmH8NTYHh
— Daniel Kleingrewe (@danielkleini) September 21, 2024
En effet, ce partenariat stratégique permet à Microsoft de répondre aux énormes besoins énergétiques liés à ses data centers, essentiels au développement de l'intelligence artificielle (IA). En s’appuyant sur une source d'énergie non carbonée comme le nucléaire, l’entreprise ambitionne de réduire son empreinte carbone, un objectif devenu crucial alors que les émissions de CO2 ont bondi de 29,1 % en 2023, principalement à cause de la hausse des capacités de traitement des données.
Retour de Three Mile Island sur la scène énergétique
La centrale nucléaire de Three Mile Island, tristement célèbre pour son accident de 1979, est au cœur de cet accord. Microsoft, en quête d’une énergie fiable et propre, a choisi de réactiver cette unité. En effet, cette centrale qui a jadis créé d’énormes dégâts, suscite aujourd’hui des inquiétudes. « Est-ce vraiment la bonne cette fois-ci », « Cette centrale sera-t-elle à la hauteur », s’interrogent à présent certains américains.

Le choix du nucléaire s'inscrit dans la stratégie de Microsoft pour devenir carbone négatif d'ici 2030.
Aussi, l’incident qui s’était produit il y a plusieurs décennies avait entraîné une remise en question de l’énergie nucléaire aux États-Unis, mais la firme de Bill Gates mise aujourd’hui sur cette source pour alimenter ses infrastructures technologiques. Ce retour sur la scène énergétique marque un tournant dans la gestion des besoins énergétiques des géants de la Tech.
Réduire les émissions carbone, un défi pour Microsoft
Le choix du nucléaire s'inscrit dans la stratégie de Microsoft pour devenir carbone négatif d'ici 2030. L'explosion des besoins en énergie, notamment à cause du développement de l'IA, a compromis cet engagement, mais le recours à l’énergie nucléaire semble être une solution viable pour renverser cette tendance.
Pour rappel, avec cet accord, Microsoft espère non seulement réduire ses émissions, mais aussi contribuer à la relance d'une centrale historique aux États-Unis.