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La fin des véhicules à moteurs thermiques neufs s’annonce dans les années à venir en Europe.
Le Parlement européen a approuvé ce mercredi 8 juin 2022, malgré une farouche opposition de la droite, la proposition de Bruxelles de réduire à zéro les émissions des automobiles neuves à partir de 2035, n'autorisant de facto que la vente de véhicules électriques, rapporte RFI.
Validation du texte sur la régulation
Les eurodéputés, réunis en séance plénière à Strasbourg, ont validé le texte sur la régulation des émissions de CO2 des voitures et camionnettes, qui s'inscrit dans l'ambitieux plan climat de l'UE, par 339 pour (249 voix contre, 24 abstentions). Ce vote serré détermine la position des eurodéputés avant leurs négociations avec les États membres pour finaliser un compromis. Les voitures représentent 12% des émissions de CO2 dans l'Union Européenne.
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L'objectif du « zéro émission » a fait l'objet d'une âpre bataille dans l'hémicycle, avec un amendement du PPE (droite pro-européenne et première force au Parlement) proposant de viser plutôt une réduction de 90% des émissions automobiles en 2035. Cela aurait permis de poursuivre la vente de voitures hybrides. L'amendement a finalement été rejeté de justesse. À l'inverse, les Verts, qui voulaient avancer l'interdiction des moteurs thermiques à 2030, n'ont pas non plus convaincu.
Vers la fin de la « dépendance au pétrole »
La droite, qui appelait à prendre aussi en compte le carbone émis pour la production d'une voiture, a par ailleurs échoué à faire passer un amendement promouvant l'usage de « carburants synthétiques » potentiellement plus écologiques que les fossiles.
« La suppression progressive des moteurs à combustion est une opportunité historique de mettre fin à notre dépendance au pétrole », tandis que la production accrue de véhicules électriques contribuera à en abaisser le prix, se félicite Alex Keynes, de l'ONG Transport&Environment. La droite, qui a logiquement voté contre l'ensemble du texte, s'alarme cependant des conséquences industrielles.