Après la sortie officielle du film « Le dernier sorcier », une diffusion gratuite a eu lieu à Abidjan Cocody St Jean, le jeudi 19 août 2021. Il s’agissait pour le producteur ivoirien Charles Kouakou de sensibiliser la jeunesse estudiantine à la paix et la cohésion sociale. Cela, en collaboration avec la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) ainsi que certains partis politiques majeurs du pays.
Le film « Le dernier sorcier » est une œvre cinématographique de la Maison de production Yatigué. Le producteur Charles Kouakou a fait des précisions sur certains points. « De grands acteurs ont bien voulu nous accompagner parce que tous ont été sensibles au projet. Ils ont compris que c’est un projet d’utilité publique, un projet pour la réconciliation. La grande première a eu lieu le 14 juillet 2021 à l’hôtel Azalaï en présence de plusieurs autorités dont un représentant du ministre de la Réconciliation. Nous sommes aujourd’hui (jeudi, ndlr) ici avec les jeunes. Hier, nous étions à Toumodi pour parler aux différents chefs des communautés des villages avec ce film. Et je vous dis que c’était très émouvant », a-t-il indiqué.
Au-delà des jeunes, ce film intitulé « Le dernier sorcier » montrent des chefs religieux et des chefs de villages qui agissent ensemble d’eux-mêmes, sans attendre, pour maintenir la paix et régler les situations de conflits dans leurs communautés. « Nous voulons à travers ce film, engager les chefs religieux, nos chefs. N’attendez pas que ça pourrisse. Quand vous voyez une situation qui commence, vous avez l’autorité de pouvoir intervenir. Mais vraiment c’est pour la jeunesse que nous avons réalisé ce film », a dit en substance le producteur ivoirien Charles Kouakou.
Il a par ailleurs souligné que le titre « Le dernier sorcier » fait référence aux actes individuels ou communautaires qui font reculer la Côte d’Ivoire et pas à la sorcellerie au sens premier. « Chacun de nous a une part de responsabilité dans ce qui s’est passé. Le dernier, parce que nous souhaitons, après ce qui s’est passé en 2020, que la Côte d’Ivoire ne vive plus cette situation. On prie Dieu pour avoir les moyens de continuer à diffuser ce film », a confié le producteur ivoirien Charles Kouakou.
Il a aussi tenu ce propos qui interpelle : « La leçon, c’est que tous les jeunes œuvrent pour le développement de notre pays. Nous n’avons qu’un seul pays. La guerre est faite par des gens qui ne se connaissent pas mais qui se tuent pour des gens qui se connaissent et qui ne se tueront jamais. Il faut donc que tous les jeunes œuvrent à préserver ce pays ».
Alain Zadi