Performance économique

La Côte d’Ivoire maîtrise son endettement et consolide son statut de pays le plus riche d’Afrique de l’Ouest

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L’un des facteurs clés de la bonne santé économique du pays reste la bonne maîtrise de l’inflation et de l’endettement.

Avec un PIB par habitant estimé à 2579 dollars début 2022, la Côte d’Ivoire consolide son statut de pays le plus riche d’Afrique de l’Ouest en terme de Produit Intérieur Brut ( PIB) par habitant, annonce le Centre d’Étude et de Réflexion sur le monde Francophone ( CERMF). Selon Ilyes Zouari, président de cette institution, plusieurs facteurs expliquent se positionnement. L’un des points essentiels est la bonne maîtrise de l’inflation et de l’endettement.

Le niveau de la dette publique

Les performances économiques de la Côte d’Ivoire se sont accompagnées d’une maîtrise de l’endettement avec un niveau de dette publique s’établissant à seulement 52,1 % du PIB début 2022, selon le FMI, contre non moins de 82,1 % pour le Ghana voisin. S’il demeure supérieur à celui du Nigeria (36,6 %), le niveau d’endettement de la Côte d’Ivoire reste largement inférieur à celui de pays comme l’Angola (86,4 %), le Kenya (67,8 %) ou encore l’Afrique du Sud (69,0 %).

Contrôle de l’inflation

Aussi la forte croissance de l’économie ivoirienne ( 7,1% en moyenne par an depuis 10 ans) s’est également accompagnée d’un bon contrôle de l’inflation, qui s’est située à seulement 1,3 % en moyenne annuelle sur la décennie 2012-2021, contre non moins de 12,0 % et 12,3 % pour le Ghana et le Nigeria, respectivement, ou encore 17,8 % pour l’Angola.

la Côte d’Ivoire consolide son statut de pays le plus riche d’Afrique de l’Ouest

Les difficultés économiques de ces trois derniers pays, dont les populations les plus fragiles ont été grandement pénalisées par la forte hausse du prix des produits de base, se sont notamment traduites par une importante dépréciation de la monnaie nationale, avec une perte de valeur s’établissant, respectivement, à 80 %, 63 % et 77 % face au dollar depuis le début de l’année 2014 (soit une dépréciation de plus de 99 % pour la monnaie nigériane depuis sa création). Une situation qui a notamment pour conséquence une forte dollarisation de l’économie de ces deux pays, c’est-à-dire une large utilisation du dollar pour les transactions économiques, au détriment de la monnaie nationale, considérée comme risquée.

La Côte d'Ivoire doit également cette performance à la montée en puissance de la transformation locale, l'exportation de l'électricité, de nouvelles filières de production, une économie résiliente, la diversification élargie des partenaires économiques, développement du tourisme et d'une manne pétrolière. Nous y reviendrons.