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Le Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph) 2021 est actuellement en cours en Côte d’Ivoire. Les agents recenseurs sillonnent le pays pour réaliser cette importante initiative du gouvernement ivoirien dirigé par le Premier ministre Patrick Achi. Dans ce processus de recensement à grande échelle, des éclairages importants ont été fait sur certaines zones d’ombres. Linfodrome a choisi de s’intéresser à ces éclairages dans le cadre de sa rubrique dénommée « Sujet du jour », ce mercredi 10 novembre 2021.
Il est important de bien connaître les détails du processus de Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph) 2021 en cours en Côte d’Ivoire. De bonnes sources, ces éclairages concernent la numérotation des bâtiments, des logements et des ménages, ainsi que la gestion des doubles comptes et des omissions liées au déplacement des populations. Il y a aussi le choix de la résidence d’une personne qui a deux habitations pour se faire recenser, et le recensement des personnes hors de leurs villages d’origine.
Numérotation des bâtiments, des logements et des ménages
La numérotation des bâtiments, logements et ménages permet une couverture exhaustive du ratissage par l’agent recenseur ainsi qu’une meilleure localisation de la population à travers les bâtiments et les logements. Ce procédé « permet de donner une adresse géographique à chaque ménage à recenser et de les retrouver plus facilement si l’agent doit y repasser ».
Doubles comptes et omissions liées au déplacement des populations
Une phase de cartographie censitaire a précédé cette phase de dénombrement, elle a consisté à découper tout le territoire de la Côte d’Ivoire en environ 28.500 zones de dénombrement (Zd) complémentaires, c’est-à-dire « sans espaces entre elles (pour éviter les omissions et sans chevauchements (pour éviter les doubles comptes) ».
Chaque Zd est confiée à un seul agent recenseur dans laquelle il doit faire préalablement une reconnaissance de sorte à ne pas empiéter sur l’aire de travail des agents des Zd voisines. Un mécanisme de suivi est mis en place « pour suivre le déroulement du dénombrement à tous les niveaux de supervision ».
Une personne, deux habitations ?
Cette personne se fera recensée dans le lieu de sa résidence habituelle, c’est-à-dire où elle passe plus de temps durant l’année. C’est pour cela, qu’il existe cette notion de base qui est « la résidence pendant 6 mois ou plus ».
Choix du lieu de recensement
Certaines populations, notamment les baoulés migrent en masse vers les zones forestières, dépeuplant ainsi les villages d’origine dans lesquels ils possèdent leur résidence. Ils y reviennent pendant les grandes occasions.
Sur la question du choix du lieu de recensement pour le Rgph 2021, cette population est recensée « dans les campements où elle se trouve au moment du recensement et sur lesquelles est appliquée la définition de résidence ». Si elles y passent la plus grande partie de l’année, « elles y sont des résidentes et donc y sont recensées comme les autres populations y vivant habituellement ».
Recensement hors des villages d’origine
Des interrogations se posent sur le fait de recenser ces populations hors de leurs villages d’origine. Et si cela pourrait défavoriser leur village en termes d’effectif de la population puisque la population sera sous-estimée au recensement. « L’information sur le rattachement de ces campements à leurs villages d’origines figure dans la base de données cartographiques. Les résultats à produire à partir du dénombrement peuvent tenir compte de cet aspect technique sans aucun problème technique », a-t-on expliqué.
Ici, « il ne s’agit pas de sous-estimation en tant que telle, d’autant plus que cette opération saisit les personnes qui résident effectivement dans une localité pour au moins 6 mois. Peu importe son origine ».
Il demeure encore d’autres zones d’ombres sur le processus du Rgph 2021.
Eddy
BIBI
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