
Les populations de Port Bouet Gonzague ville sont exposées au gaz butane dans les transports en commun.
L’utilisation du gaz butane à des fins de carburant est interdite en Côte d’Ivoire par la loi no 92-469 du 30 juillet 1992 du fait de sa dangerosité. Une technique qui a pris de l’ampleur dans des villes de l’intérieur du pays commence à gagner du terrain à Abidjan.
La gare des véhicules de transport en commun est située au goudron du carrefour terre rouge, à proximité de l’autoroute jusqu’au carrefour deux poteaux, environ deux kilomètres. La plupart de ces « taxis » utilisent le gaz butane au lieu de l’essence et le prix est de 200f non négociable quel que soit ton arrêt.
« Il y a trop de taxes à payer. Parce les gnambros (le nom attribué au syndicat de transport) nous encaissent à chaque chargement », explique un chauffeur soulignant qu’il paie 100f à chaque chargement.
« C'est très dangereux. Moi même quand je suis à bord je sensibilise les autres passagers concernant le danger qui nous guette. Surtout ceux qui aiment communiquer quand ils sont à bord. Je leur dis d'arrêter de communiquer parce qu'il y a du gaz derrière. Car le gaz et le téléphone, on connaît la finition. Souvent les chauffeurs qui ne veulent pas payer leur taxe sont pris en chasse par les gnambros. Parfois ils les rattrapent et les obligent à payer, parfois les chauffeurs réussissent à s'échapper. Mais à leur retour la taxe est doublée car c'est un autre chargement qu'ils viennent faire », nous explique un passager.
Le 28 avril 2021, le ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie,
Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement a annoncé à l’issue d’un conseil
de ministres, prendre « des mesures fortes » pour assainir le secteur. Une réaction qui faisait suite à un accident
qui a fait trois victimes dont deux mortes calcinées.
Sandra Kohet