
Une étude menée par l’équipe du Timbuktu Institute en Côte d’Ivoire, coordonnée par le chercheur Lassina Diarra, révèle les signaux faibles et les multiples facteurs d’une radicalisation rampante dans l’extrême-Nord du pays. Ce rapport inédit a été dévoilé sur le site officiel du Timbuktu Institute, dans une publication en date du 07 juin 2021.
L’extrême-Nord de la Côte d’Ivoire est secoué par le terrorisme. Et il y a des signaux faibles et de multiples facteurs d’une radicalisation rampante dans l’extrême-Nord de la Côte d’Ivoire. C’est ce que souligne le rapport inédit réalisé par l’équipe du Timbuktu Institute en Côte d’Ivoire, coordonnée par le chercheur Lassina Diarra.
L’étude s’est intéressée à la région de Bounkani en Côte d’Ivoire dans le cadre d’une recherche-pilote pour mettre en évidence les signaux faibles et les multiples facteurs d’une radicalisation rampante. « Cette dernière devient de plus en plus préoccupante dans un contexte d’avancée des groupes terroristes vers les pays côtiers. Ces éléments que met en lumière cette étude de terrain basée sur des données issues d’enquêtes et d’entretiens qualitatifs indiquent que l’extrême-Nord de la Côte d’Ivoire vit déjà pleinement les effets de la régionalisation de la menace qui s’était manifestée avec les attentats de Grand-Bassam dès 2016 », précise Timbuktu Institute en Côte d’Ivoire.
Les chercheurs attirent l’attention sur le fait qu’avec le « récent phénomène de débordement des épicentres de la violence et du terrorisme au Sahel, les pays voisins de ceux du Sahel subissent les contrecoups de la dégradation de la situation sécuritaire dans la région ». Des hypothèses annoncent « un glissement progressif des zones de déploiement stratégique et des théâtres d’opération vers les pays dits côtiers ».
Eddy BIBI